BNP PARIBAS s'associe à Geely Automobile dans le financement automobile

16/12/2013 - 15:09 - Option Finance

(AOF) - Geely Automobile et BNP Paribas Personal Finance ont annoncé la création d'une société pour développer leur activité de financement automobile en République Populaire de Chine (RPC). Avec un capital social de 900 millions de renminbis (environ 108 millions d'euros), la joint-venture sera détenue à 80 % par le constructeur automobile chinois qui y investira 720 millions de renminbi (86,4 millions d'euros) et à 20 % par la banque française, qui mettra le capital restant soit 180 millions de renminbi (21,6 millions d'euros). Le contrat de cette société commune doit encore être approuvé par les pouvoirs publics concernés, dont la commission bancaire chinoise de réglementation. Les produits et services de financement automobile proposés par la joint-venture s'adresseront à la fois aux concessionnaires automobiles de République Populaire de Chine (RPC), avec, notamment, des solutions de financement de leurs stocks, et aux clients particuliers, avec des offres de crédit automobile. Eric Raynaud, Responsable de BNP Paribas en Asie Pacifique, souligne : " Ce partenariat est une nouvelle étape clé du plan de développement du Groupe en Asie Pacifique et plus particulièrement en Chine". " Il suit l'annonce, en juillet dernier, d'un accord visant à acquérir 50 % d'une coentreprise dans le domaine de l'assurance avec Bank of Beijing. La Chine représente un marché important pour nous où nous offrons déjà des services à nos clients notamment dans les métiers de gestion de flux, de financement, de couverture de risques de taux et de change, de conseil ainsi que de banque privée via notre filiale à 100 % BNP Paribas China Ltd. Nous avons aussi mis en place des partenariats réussis avec Bank of Nanjing dans la banque de réseau depuis 2005 et avec Haitong Securities depuis 2003 au travers d'HFT Investment Management dans la gestion d'actifs. " a-t-il ajouté.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première banque de dépôt en Europe continentale avec 4 marchés domestiques (Belgique, France, Italie et Luxembourg). Leader mondial en assurance des emprunteurs, septième asset manager européen, sixième banque privée mondiale, leader des prêts syndiqués pour la zone Europe,Moyen-Orient et Afrique, leader mondial dans l'aéronautique... ; - Parmi les groupes bancaires de taille mondiale les plus résistants à la crise ; - Diversification équilibrée des revenus entre banque de détail pour 63 %, banque d'investissement (21 %) et gestion d'actifs (16 %) ; - Avancée rapide du plan d'économies " Simple & Efficient " qui vise 2 MdsEUR de réduction des coûts d'ici 2015 ; - Renforcement à 100 % dans le capital de la banque belge Fortis par rachat des 25 % détenus par l'Etat belge ; - ROE (rendement des fonds propres) parmi les plus élevés au monde ; - Mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles bientôt exigées des banques européennes, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 10,8 %, contre 9 % exigé par Bâle 3, et un ratio de levier (bilan rapporté aux fonds propres) de 3,8 %, au-delà des 3 % requis par Bâle 3.

Les points faibles de la valeur

- Présence encore faible dans les pays émergents ; - Rentabilité encore en retard par rapport aux niveaux d'avant crise ; - Volatilité du titre, comme toutes les valeurs financières, selon les soubresauts de la crise de la dette souveraine et des banques dans la zone euro ; - Faiblesse persistante de la France et l'Italie, deux grands marchés pour la banque ; - Incertitudes sur la remontée du dividende ; - Risque de baisse du cours en cas de cession de sa participation par l'Etat belge.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Tenue ou non de l'engagement du gouvernement de transférer 20 MdsEUR de la collecte du livret A vers les banques d'ici la fin 2013 ; - Acquisition ou non de la 11ème banque polonaise BGZ, pour un montant évalué à 1 MdEUR ; - Exécution du " Plan de développement 2014-2016 ", en deux phases. La première vise à simplifier les structures du groupe pour économiser les coûts ; la seconde à accroître les positions en Asie-Pacifique et en Allemagne, marché cible attaqué par la banque digitale Hello Bank !, ainsi qu'à relancer la gestion d'actifs ; - Valeur considérée par les gérants et analystes comme " best in class " de son secteur ; - Capital éclaté mais pratiquement non opéable en raison de la présence d'actionnaires publics, notamment l'Etat belge premier actionnaire (10,3 %), devant les salariés (6,2 %), Axa (2,9 %) et le grand duché de Luxembourg (1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Les grandes banques françaises sont entrées dans l'ère de l'après-crise financière. Après avoir assaini leurs bilans et renforcé leurs structures financières, tous les établissements mettent au point désormais leurs stratégies pour les trois prochaines années. La prudence est de mise en tenant compte de la faible croissance en Europe et du nouveau contexte réglementaire. La priorité est toujours la réduction des coûts. Par exemple, dans le cadre de son plan à moyen terme 2014-2016, BNP Paribas a deux nouveaux objectifs : accélérer son développement dans la gestion d'actifs et renforcer ses positions en Allemagne. Pour les groupes mutualistes Crédit Agricole et BPCE, davantage tournés vers la France l'accent sera mis sur la banque de proximité, l'évolution des modes de distribution étant au coeur de leur stratégie. FTB/ACT/