TECHNIP anticipe une mauvaise passe pour le Subsea début 2014

17/12/2013 - 18:17 - Option Finance

(AOF) - Technip table sur un recul de ses marges dans l'activité d'infrastructures sous-marines (Subsea) en 2014. Dans un communiqué publié ce mardi après bourse, le spécialiste des équipements parapétroliers dit que sa division subira début 2014 un calendrier défavorable de projets, entraînant un chiffre d'affaires de 4,35 à 4,75 milliards d'euros pour l'activité sur l'ensemble de l'année. Il devrait être de 4,1 milliards à fin 2013. La marge passera, elle, de près de 14% en 2013 à 12% en 2014, selon ses anticipations. Il anticipe cependant un rebond de la rentabilité au deuxième trimestre 2014, qui se traduira par un chiffre d'affaires "largement supérieur" à 5 milliards en 2015, et une marge opérationnelle comprise entre 15 et 17%. Technip a également dit tabler pour 2014, pour sa division Onshore/Offshore, sur des ventes comprises entre 5,4 et 5,7 milliards d'euros (contre 5,2 milliards prévus pour 2013), avec une marge comprise entre 6% et 7% (contre 6,5% à 7% pour 2013). Toujours dans l'Onshore/Offshore, le chiffre d'affaires devrait croître légèrement et la rentabilité rester stable en 2015.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'ingenierie et de la construction pour l'industrie de l'énergie, présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, sous-marin (51 % de l'activité) et plates-formes en mer et infrastructures sur terre (49 %) ; - Chiffre d'affaires équilibré entre les Amériques (32 %), l'Europe-Russie-Asie centrale (29 %), l'Asie-Pacifique (16 %), le Moyen-Orient (14 %) et l'Afrique. - Environnement sectoriel porté par une forte dynamique d'investissement, les dépenses d'exploration & production (E&P) augmentant de 10 à 15 % en raison de l'obligation pour les producteurs pétroliers de compenser le déclin naturel des champs matures et de trouver de nouvelles réserves ; - Politique de proximité et offre à " contenu local " avec des implantations historiques au Brésil et en Angola et des développements au Mexique ; - Très fortes positions dans le segment sous-marin avec une offre totalement intégrée, le groupe étant numéro un mondial des pipelines souples ; - Remontée à 84 % du taux d'utilisation de la flotte ; - Niveau de carnet de commandes record à 15,9 MdsEUR, conférant une visibilité au-delà de 2015 ; - Capacité à imposer ses prix et à dégager des résultats supérieurs aux attentes des analystes ; - Bonne flexibilité financière.

Les points faibles de la valeur

- Fortes exigences des investisseurs sur les perspectives de croissance : sanction à la moindre déception ; - Interrogations sur la rentabilité future des contrats long terme et sur le maintien de la marge opérationnelle ; - Exposition forte au Brésil, renforcée par le démarrage fin 2013 du site d'Açu, alors que le pétrolier Petrobras ralentit ses dépenses d'exploration ; - Concurrence sur le marché de l'onshore, avec l'apparition de nouveaux acteurs ; - Sensibilité aux déclarations des concurrents Saipem et Subsea 7 ; - Révision en baisse des objectifs dans la division sous-marine pour 2013 et ralentissement du rythme d'amélioration des marges ; - Absence de taille critique dans la construction offshore.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du prix de baril de pétrole et à la cherté de l'euro ; - Sensibilité du cours à l'obtention des " gros contrats " (de plus de 200 MEUR de chiffre d'affaires), tels ceux remportés durant l'été 2013 au large du Congo, au Brésil et aux Etats-Unis ; - Obtention ou non du contrat avec Shell dans l'offshore profond mexicain, sur le champ Stones ; - Réalisation des objectifs 2013 de facturations en hausse de 11 à 16 %, soit 9,1 à 9,5 MdsEUR, et d'une marge opérationnelle de 15 % pour la division sous-marine ; - Intérêt spéculatif limité dans un secteur en concentration, l'actionnariat bien que fragmenté contenant le FSI (5,2 %), l'IFP (2,5 %) et le Trésor français (2 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/