GECINA : Standard & Poor's relève la perspective de la note à "positive"

18/12/2013 - 11:11 - Option Finance

(AOF) - Gecina annonce que Standard & Poor's a relevé la perspective de sa note BBB de " Stable" à "Positive". L'agence de notation a notamment apprécié l'amélioration continue des ratios financiers du groupe, en particulier la couverture des frais financiers par l'Ebitda. La perspective positive reflète aussi les anticipations de S&P d'une accélération de la rotation d'actifs au cours des prochains trimestres. Le groupe souligne que sa notation financière progresse régulièrement depuis son retour au niveau "investment grade" en octobre 2010. Ainsi, au cours des 15 derniers mois, Standard & Poor's a revu sa notation à la hausse à deux reprises, passant de BBB- / perspective stable en octobre 2012 à BBB / perspective positive désormais.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.

Les points forts de la valeur

- L'une des premières foncières françaises, au patrimoine concentré sur Paris et la première couronne (89 %), essentiellement dans les bureaux ; - Patrimoine global de plus de 10 milliards d'euros, comportant les adresses les plus prestigieuses de Paris ; - Désengagement de la gouvernance des familles très controversées Rivero (16,1 % du capital) et Soler (15,24 %) ; - Nouvelle direction décidée à assainir le bilan ; - Location à Technip pour 8 ans de l'immeuble Newside, à la Garenne-Colombes, vide depuis son achèvement au troisième trimestre 2012 ; - Pipeline de 1,5 MdEUR de 14 projets à long terme, dont la restructuration de 11000 m2 à Boulogne-Billancourt - Assainissement en cours du bilan, stratégie de baisse des coûts et repositionnement du portefeuille, notamment dans les résidences étudiants et le secteur de la santé, permettant d'envisager une stratégie de croissance plus offensive.

Les points faibles de la valeur

- Méfiance des investisseurs sur la stratégie du groupe après plusieurs changements successifs à la direction ; - Pipeline peu réapprovisionné depuis fin 2010 (aucune livraison prévue post-2014) ; - Forte dépendante au marché local parisien actuellement en ralentissement ; - Repli du taux d'occupation à 93,4 % ; - Incertitude prolongée sur le timing de la sortie prévue de la foncière espagnole Metrovacesa (26,76 % du capital) et, dans l'attente de la position du Tribunal de Commerce espagnol quant à la faillite de leurs holdings, de celle des familles Rivero (16,1 %) et Soler (15,24 %) ; - Rendement plus faible que la moyenne sectorielle.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Impact du dispositif Duflot et des mesures de soutien à l'immobilier -baisse de la TVA sur les logements sociaux de 10 % à 5 %; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Réalité de la reprise des acquisitions en 2013, après le projet de développement d'une clinique à Bayonne ; - Atteinte de l'objectif 2013 d'une stabilité du résultat net courant ; - Instabilité de l'actionnariat pesant sur la valorisation boursière. La cession prochaine de sa position par Metrovacesa risque d'être difficile, les repreneurs potentiels étant refroidis par l'incertitude autour des actionnaires Rivero et Soler.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les foncières ont de nombreux défis à relever même si, selon Standard & Poor's, leurs perspectives sont globalement stables sur les douze prochains mois. L'évolution de l'ANR (Actif Net Réévalué) de ces sociétés est menacée par plusieurs facteurs. Les taux d'intérêt " longs " ont légèrement progressé sur les marchés obligataires, ce qui renchérit leurs conditions de financement. De plus, les indices d'indexation calculés par l'Insee, qui déterminent un coefficient de hausse des loyers théorique, évoluent moins favorablement qu'il y a un an. En outre la pression fiscale croissante, qui surévalue les droits de mutation, pénalise leurs performances. Les SIIC (sociétés d'investissement dans l'immobilier cotées) sont redevenues vendeuses nettes d'actifs au deuxième trimestre 2013 selon l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF). FTB/ACT/