TOTAL : QPI désormais actionnaire à 15% dans Total E&P Congo via une augmentation de capital

27/12/2013 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Total a annoncé ce vendredi avant l'ouverture de la Bourse de Paris que Qatar Petroleum International (QPI) est désormais actionnaire de Total E&P Congo à hauteur de 15% du capital. Ce rachat intervient à la suite d'un accord cadre signé début mai entre les deux groupes et s'est déroulé via une augmentation de capital de la filiale du géant pétrolier français. Total E&P Congo a en effet levé 1,6 milliard de dollars afin de " consolider sa capacité financière alors que le développement du projet deep-offshore Moho Nord est en cours ", a indiqué Total dans son communiqué. Piur Christophe de Margerie, PDG de Total, " Cet accord, dont la conclusion est un événement important, consolide le partenariat privilégié entre le Qatar et Total. Il renforce aussi l'engagement du Groupe à investir pour le développement de l'industrie pétrolière congolaise ". Présent en République du Congo depuis 1968, Total E&P Congo est actuellement le principal producteur de pétrole du pays, opérant 10 des 22 champs développés, et produit près de 60 % de la production nationale. La production nette de Total E&P Congo s'est élevée à 113 000 barils équivalent par jour (bep/j) en 2012. Total E&P Congo a également lancé le développement du champ de Moho Nord, comprenant les projets Moho Bilondo Phase 1 bis et Moho Nord, sur le permis de Moho Bilondo qu'il opère. Le démarrage de la production est attendu pour 2015 et la production devrait atteindre 140 000 bep/j en 2017.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dans le " top 5 " des compagnies pétrolières opérant dans le gaz et le pétrole ; - Visibilité de l'activité pétrole, avec une cible de production de 3 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) par jour en 2017 contre 2,3 Mbep en 2012, et une accélération de la croissance après 2015, 90 % du potentiel 2017 étant en production ou en cours de développement ; - Taux de 93 % de remplacement des réserves, le plus élevé des majors européennes ; - Stabilisation des investissements nets, dont 80 % en amont ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et gaz de schiste au Canada, aux Etats-Unis, en Pologne, Chine, Argentine, Bolivie et Grande-Bretagne), notamment dans le projet canadien de gaz de schiste à Fort Hills ; - Diversification dans le solaire avec des projets de grande taille, telle la centrale solaire Shams 1 aux Emirats arabes unis, le groupe étant numéro 1 mondial de l'énergie solaire ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par le déclin des champs matures, par la longueur de mise en service des nouveaux gisements et par les variations de quotas de l'Opep ; - Aggravation de la crise structurelle du raffinage européen où les marges ont été divisées par 5 en un an ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique, au Nigeria et au Yemen notamment ; - Recul de la production en début d'année, affectée par l'arrêt du champ Elgin en mer du Nord ; - Relative déception à l'égard du manque de retombées des ambitieux programmes d'exploration.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français) ; - Après celles de Voyageur et de TIGF, d'autres cessions à venir dans le cadre d'un plan de rationalisation du portefeuille d'activités portant sur 15-20 MdsUSD d'actifs entre 2012-2014 ; - Arrivée en production des 15 projets en développement et redémarrage d'Elgin en mer du Nord, après une fermeture d'un an, ainsi que de celui d'Ibewa au Nigeria ; - Réalisation des objectifs de production de 3Mb/j en 2017 et, dans ce contexte, du lancement ou non des projets Yamal en Russie et Kaombo en Angola ; - Politique de distribution de 50 % du bénéfice, avec service d'acompte, le 19 décembre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/