Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 dopé par les financières

07/01/2014 - 17:59 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont légèrement rebondi à la faveur de chiffres de l'emploi meilleurs que prévu en Allemagne. La première économie européenne a annoncé une baisse du nombre de chômeurs en décembre après quatre mois de hausse. Le bon accueil réservé à l'Irlande pour sa première émission obligataire depuis la sortie de son plan de sauvetage international et la détente des taux en Italie et en Espagne ont aussi soutenu la tendance via les valeurs financières. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,83% à 4 262,68 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,87% à 2 672,30 points. A.P. Moeller-Maersk s'est démarqué à la Bourse de Copenhague, le titre s'adjugeant 5,19% à 61 985 couronnes danoises dans le sillage de l'annonce de la cession d'une participation de 48,68% dans Dansk Supermarked, premier distributeur du pays, et d'une part de 18,72% de la chaîne de grands magasins F. Salling. La holding The Salling Compagnies a acquis ces deux participations, dont la cession génèrerait selon les calculs d'A.P. Moeller-Maersk un produit en numéraire de 17 milliards de couronnes danoises, soit environ 2,3 milliards d'euros. A Paris, Renault a progressé de 4,84% à 60,68 euros, soutenu par le bond de 17,2% des ventes de Nissan en Chine l'an dernier. La filiale à 43,4% du groupe français, associée au chinois Dongfeng, a vendu l'an dernier plus de 1,26 million de véhicules dans l'Empire du Milieu, un total qui dépasse l'objectif de 1,25 million qui avait été fixé pour l'année. Sur le seul mois de décembre, le constructeur japonais a vu ses livraisons bondir de 70,4% après +95,7% en novembre et +127,8% en octobre. Bourbon (+2,34% à 20,55 euros) a pour sa part signé l'une des plus fortes progressions sur le SBF 120 après l'annonce de la cession de 31 navires pour 770 millions de dollars l'an passé. Le spécialiste des services maritimes pour l'offshore pétrolier a de facto réduit sa dette nette d'environ 500 millions d'euros à fin 2013. Il a désormais signé pour 1,65 milliard de dollars de cessions de navires et se rapproche donc de l'objectif de 2,5 milliards pour 2013-2014. Instituée dans le cadre du plan "Transforming for beyond", sa stratégie de désendettement est bien lancée.

Les chiffres macroéconomiques

Le nombre de chômeurs en Allemagne a reculé de 15 000 entre novembre et décembre en données corrigées des variations saisonnières après avoir enregistré quatre mois de progression. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une stabilisation du nombre de chômeurs. La première économie européenne compte au dernier pointage 2,873 millions de demandeurs d'emplois en données brutes et 2,965 millions en données corrigées des variations saisonnières. En décembre, l'indice de confiance des ménages français a progressé d'un point, à 85 points, a annoncé ce mardi l'Insee. Les économistes tablaient sur une stabilité à 84. Cette légère progression s'explique par une anticipation plus positive de l'évolution du niveau de vie et de l'emploi. Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 0,8% en décembre 2013, en baisse par rapport au mois de novembre où il était de 0,9%, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Les prix à la production industrielle ont, eux, diminué de 0,1% en novembre tant dans la zone euro que dans l'Union européenne. Aux Etats-Unis, le déficit commercial est ressorti à 34,3 milliards de dollars en novembre, nettement moins que le consensus Briefing qui le donnait à 40,4 milliards. Les économistes tablaient donc sur un creusement, le déficit étant ressorti à 39,3 milliards de dollars le mois précédent (chiffre révisé de 40,6 milliards). A la clôture, l'euro est en légère baisse face au dollar à 1,3615.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5