ARKEMA revoit son Ebitda à la baisse pour 2013

08/01/2014 - 18:10 - Option Finance

(AOF) - Arkema a indiqué ce mercredi après la clôture de la Bourse de Paris qu'il revoyait à la baisse sa prévision d'Ebitda pour son exercice 2013. Le groupe de chimie français dit désormais tabler sur un Ebitda pour l'ensemble de l'année 2013 d'environ 900 millions d'euros et une marge d'Ebitda proche de 15%. Lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre le 7 novembre dernier, Arkema disait attendre un Ebitda annuel de 920 millions d'euros. " En fin d'année, l'activité Thiochimie a été affectée par une durée plus longue que prévu de la mise en service des nouveaux investissements réalisés à Lacq (France). Ces investissements ont permis d'adapter les unités de production suite à la fin de l'exploitation du gisement de gaz de Total et pérennisent l'activité de ce site pour les 30 prochaines années. La Thiochimie a également dû faire face à une défaillance de son fournisseur d'électricité sur son site de Beaumont (Etats-Unis) et avait ainsi déclaré force majeure en fin d'année ", explique Arkema dans son communiqué. " Ces événements exceptionnels et les volumes plus faibles qu'attendus des gaz fluorés pèseront sur l'Ebitda du pôle Spécialités Industrielles au 4e trimestre 2013. Les deux autres pôles d'activités réaliseront des performances parfaitement conformes aux attentes. Celle du pôle Matériaux Haute Performance sera en forte hausse par rapport au 4ème trimestre 2012 et celle du pôle Coating Solutions sera légèrement supérieure à celle réalisée au 4ème trimestre 2012 ", ajoute le groupe qui conserve ses objectif pour 2016 et 2020. Arkema publiera ses résultats annuels 2013 définitifs le 4 mars 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Chimiste, ancienne filiale de Total, organisé en trois pôles -matériaux haute performance pour 33 % des ventes, la chimie de spécialité pour 33 % et les peintures, avec des positions de leader mondial sur 90 % du portefeuille d'activités ; - Réduction du biais cyclique grâce au recentrage sur la chimie de spécialités et sur des marchés de niche ; - Faible taux d'endettement net, rare dans le secteur ; - Rééquilibrage géographique de la croissance vers l'Amérique du nord (35 % des ventes) et l'Asie (21 %), pour réduire la part de l'Europe (40 %) ; - Très bon historique des dirigeants en matière d'acquisitions, d'un montant de 1,6 milliard d'euros depuis l'introduction en Bourse en 2006 ; - Capacité à imposer ses prix (hausse sur la gamme Evatane d'éthylène pour l'industrie) ; - Objectif de hausse du dividende, avec un payout à 30 %, contre 25 % en 2012.

Les points faibles de la valeur

- Reprise de l'activité menacée par le manque de visibilité sur la croissance économique mondiale ; - Forte sensible à la parité euro/dollar ; - Présence encore faible dans les pays émergents par rapport aux concurrents ; - Image ternie par les difficultés de son ancien pôle vinylique Kem One qui pèseront sur les comptes 2013 ; - Conditions de marché difficiles dans les divisions Matériaux haute performance (report des projets oil-gaz et retrait de la demande dans le solaire), Gaz fluorés et Spécialités industrielles (météo défavorable) ; - Révision en baisse des perspectives de rentabilité opérationnelle pour 2013 ; - Objectifs de croissance à horizon 2016 jugés peu ambitieux.

Comment suivre la valeur

- Valeur encore cyclique malgré le recentrage sur la chimie de spécialités ; - Objectif de devenir un leader mondial de la chimie de spécialités et des matériaux avancés, avec, pour 2016, un chiffre d'affaires de 8 MdsEUR, dont 30 % réalisés dans les émergents, une marge d'EBITDA de 16% et un endettement inférieur à 40 % ; - Poursuite de la croissance en Asie et réalisation de l'objectif de 30 % des ventes en 2016 dans les émergents, et de 35 % en Europe et en Amérique du Nord ; - Sortie de produits innovants, notamment dans les énergies renouvelables, la purification de l'eau, l'allègement des matériaux et la chimie végétale ; - Attente d'acquisitions, indispensables pour réaliser l'objectif de relèvement de l'EBITDA en 2016 ; - Caractère spéculatif très réduit depuis l'entrée à hauteur de 6,05 % dans le capital du Fonds stratégique de participations, contrôlé par 4 assureurs français. Autres grands actionnaires : Total (4,2 %) et la Banque centrale de Norvège (5,4 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Selon l'Union des Industries Chimiques (UIC), l'activité de la chimie française a résisté en 2012 grâce aux exportations. Elle a ainsi progressé de 2,5% à 88,9 milliards d'euros. Au dernier trimestre, le niveau d'activité de l'industrie chimique en France est revenu à son niveau du premier trimestre 2008, son point haut d'avant la crise. La France a, une fois de plus, fait mieux que l'ensemble de l'Europe, avec un recul des volumes limité à 0,5% contre 1,5% pour l'Union européenne. Les exportations vers les marchés des pays émergents ont progressé de 5,6%, ce qui a compensé le recul de 1,5% des volumes sur le marché intérieur. Parmi les différentes activités, la chimie organique enregistre un recul de 1,2%, alors que le chiffre d'affaires des spécialités chimiques augmente de 0,2%, et celui de la chimie minérale de 5,4%. L'activité de la chimie française représente 3% des ventes de la chimie mondiale et détient la septième position dans le monde. Elle est bien loin derrière le leader, la Chine, avec 26,8% du chiffre d'affaires mondial. La chimie française se hisse toutefois au second rang en Europe, après l'Allemagne (5,7%). FTB/ACT/