LAGARDERE : recul de 3% à 4% du chiffre d'affaires de la branche médias en 2013

09/01/2014 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - La branche médias du groupe Lagardère devrait terminer l'année 2013 avec un recul de 3 à 4% de son chiffre d'affaires, pénalisé par les difficultés de la presse, a déclaré mercredi son dirigeant Denis Olivennes, relayé par Reuters. "Le chiffre d'affaires de la presse continue de subir les vents adverses que l'on connaît dans tout le secteur", a déclaré Denis Olivennes dans le cadre de l'émission Le Club Business de Challenges et Euro Média Club.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Holding diversifiée intervenant dans les médias (division Active pour la presse et l'audiovisuel -Paris Match, Europe 1, Elle-, et Lagardère Entertainment pour la production audiovisuelle) dans la distribution (réseaux de librairies et de presse) et dans l'édition (Publishing : marques Stock, Grasset, Astérix, Anaya), ainsi que dans la gestion des droits sportifs (Unlimited) ; - Profil désormais proche d'un pure player des médias, avec quatre branches d'activités détenues à 100% (54 % pour Services, 26 % pour Publishing, 7 % pour Unlimited et 5 % pour Active) ; - Bonne tenue de la division Publishing, tirée par la littérature générale en France et aux Etats-Unis et des activités de production télévisuelle ; - Réussite de la diversification dans la distribution dans les aéroports, qui compense le recul continu de la distribution presse ; - Renforcement de la situation financière après la cession des actions EADS ; - Distribution d'un dividende exceptionnel fin mai 2013 tiré de la cession de la participation de 7,4 % dans EADS.

Les points faibles de la valeur

- Absence de crédibilité de la branche Sports (Unlimited) depuis sa création en 2007, malgré d'importants investissements par acquisitions ; - Forte décote en Bourse en raison du maintien de participations minoritaires et du manque de visibilité sur la cession de ses activités jugées non stratégiques ; - Montée de la concurrence des livres électroniques pour Lagardère Publishing ; - Pertes structurelles des parts de marché des magazines face aux autres médias et baisse de leurs recettes publicitaires, d'où des dépréciations d'actifs dans la presse magazine.

Comment suivre la valeur

- Evolution du litige judiciaire avec Vivendi sur la restitution à Canal + de sa trésorerie, ce qui reporte l'entrée en Bourse des 20 % détenus dans Canal + France ; - A suivre les actions de l'investisseur activiste américain Guy Wyser-Pratte (0,53% du capital depuis 2010) : volonté de se faire élire au conseil d'administration pour faire évoluer la stratégie, la gouvernance et le statut de commandite par actions de l'intérieur ; - Retombées du partenariat industriel et capitalistique avec Airest, spécialisé dans les activités commerciales en aéroports ; - Poursuite des cessions d'actifs non stratégiques (20 % dans Canal + et division Wholesale Retail) ainsi que de certains titres de presse magazine, le groupe voulant se concentrer sur une dizaine de marques, type Elle, JDD ou Paris Match ; - Réalisation de l'objectif d'une hausse du résultat opérationnel comprise entre 0 et 5 % ; - Aucun caractère spéculatif en raison du statut de commandite par actions (OPA impossible).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Signe des difficultés de la presse papier par rapport au support numérique : l'acquisition du Washington Post par le patron et fondateur d'Amazon pour 250 millions de dollars. C'est un fleuron de la presse américaine qui passe dans le giron d'un des grands gagnants de l'Internet. En 2012 le Washington Post a enregistré de mauvaises performances avec un chiffre d'affaires en recul de 7% et des pertes de 54 millions de dollars. Si les revenus de son site web progressent, ils ne permettent pas de compenser les pertes de l'édition papier. L'intérêt de cette opération pour Amazon pourrait être de fournir des contenus exclusifs dans le cadre du programme "premium", Amazon Prime, ou pour le Kindle. Autre opération qui souligne l'essor du numérique : la cession de sa presse papier par Axel Springer. Le premier groupe de presse allemand parachève ainsi sa réorientation stratégique vers le numérique. FTB/ACT/