Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a gagné 0,07% cette semaine

10/01/2014 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - La hausse du marché parisien aujourd'hui malgré des chiffres de l'emploi américain mitigés lui a permis d'afficher un gain symbolique sur 5 jours. Ces chiffres réduisent la probabilité que la Fed annonce une nouvelle réduction de ses rachats d'actifs lors sa prochaine réunion des 27 et 28 janvier. L'abondance de liquidité mondiale avait soutenu les actions en 2013. A Paris, Capgemini a bénéficié du relèvement des objectifs de l'Indien Infosys. Le CAC 40 a clôturé vendredi en progression de 0,60% à 4 250,60 points et a grappillé 0,07% sur 5 jours. Le FTSE Eurotop a gagné 0,46% à 2 672,18 pts. En hausse de 3,55% à 569 francs suisses, Swatch Group a signé la seconde plus forte progression du SMI après la publication d'un chiffre d'affaires 2013 supérieur aux attentes et de perspectives favorables. Dans un environnement moins porteur et plus volatil pour le secteur de luxe, l'enseigne suisse devrait continuer à tirer son épingle du jeu grâce à sa forte présence dans tous les segments des montres, ses positions de leader en Chine et sa capacité d'innovation. Swatch devrait également continuer de tirer avantage de sa base de production unique, qui dope sa rentabilité. A Paris, l'action Capgemini (+2,23% à 50,91 euros) a enregistré l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40, soutenu par le nouveau relèvement de l'objectif de ventes annuelles du groupe de services informatiques indien Infosys. Ce dernier a gagné 3% à la Bourse de Bombay. Cette publication est particulièrement surveillée par les investisseurs car Infosys est la première société d'importance dans le secteur à dévoiler ses résultats pour le trimestre clos fin décembre. A contrario, Eutelsat (-2,64% à 21,92 euros) et SES (-1,24% à 23,505 euros) ont affiché les plus forts replis de l'indice SBF 120 sous la pression de la dégradation de JPMorgan de Surpondérer à Neutre sur les deux valeurs. Le bureau d'études explique que les deux opérateurs de satellites ont souffert en 2013 des coupes budgétaires automatiques aux Etats-Unis et de surcapacité en Afriques, des facteurs qui devraient perdurer cette année. "Nous voyons de meilleurs points d'entrée pour les acteurs européens après les prochains résultats", a précisé l'analyste.

Les chiffres macroéconomiques

Seulement 74 000 postes ont été créés en décembre aux Etats-Unis, soit nettement moins qu'attendu : 196 000. En revanche, le taux de chômage a reculé à 6,7% contre 7% en novembre, prenant en défaut les économistes qui s'attendaient à sa stabilisation. Cette baisse s'explique toutefois principalement par des chercheurs d'emplois découragés quittant la population active et non par des créations d'emplois. La Banque de France a confirmé sa prévision de croissance du PIB français au quatrième trimestre à 0,5%, selon une troisième estimation. Par ailleurs, l'indice du climat des affaires dans l'industrie calculé par l'institution a baissé d'un point à 100 en décembre, tandis que celui dans les services est resté stable à 92. En novembre, la production manufacturière française a légèrement progressé de 0,2%. Elle s'était appréciée de 0,3% le mois précédent. Dans l'ensemble de l'industrie, la production a grimpé de 1,3% en novembre, après un recul de 0,5% en octobre, notamment à la faveur d'une hausse de 6,3% de l'industrie d'extraction, de l'énergie et de l'eau (contre -4,2% en octobre). Le consensus Reuters s'élevait à +0,4% pour la production industrielle. L'économie espagnole, elle, poursuit son redressement, avec une production industrielle en hausse de 2,6% sur un an en novembre, soit sa plus forte progression depuis près de trois ans. Elle s'était repliée de 1,3% le mois précédent, a rappelé l'Institut des statistiques nationales (INE) espagnol. Le pays était sorti au troisième trimestre d'une période de deux ans de récession, soutenu par l'augmentation de ses exportations et la reprise de la demande intérieure. A la clôture, l'euro est en hausse face au dollar à 1,3665.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5