CASINO : l'international porte les ventes au quatrième trimestre

14/01/2014 - 18:00 - Option Finance

(AOF) - Casino a publié un chiffre d'affaires en nette hausse au titre de son quatrième trimestre d'exercice clos le 31 décembre. Sur l'ensemble des activités poursuivies, les ventes du distributeur français ont ainsi progressé de 1,9% à 13,10 milliards d'euros. En termes organiques, elles ont crû de 8,5% sur la période, hors essence et effet calendaire. Cette performance repose sur une forte progression du chiffre d'affaires international (+14% en termes organiques hors essence et effets calendaire, à 7,853 milliards d'euros). Elle a fait plus que compenser le recul en France (-1,4% à 5,249 milliards). La croissance publiée en France était pourtant de 10,3% entre septembre et décembre, mais s'appuyait principalement sur les modifications de périmètre suite à l'intégration de Monoprix. Comme attendu par les observateurs, les ventes des enseignes Géant et des supermarchés Casino ont continué de s'améliorer dans l'Hexagone. A l'international, la progression organique très importante doit beaucoup au Brésil et à la journée du "Black Friday". La croissance organique est ainsi particulièrement marquée en Amérique latine (+15,8% hors essence et effets calendaires), alors qu'elle s'élève à 3,3% en Asie grâce à la Thaïlande et au Vietnam. Les effets négatifs de change ne s'élèvent qu'à 3%.

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Les points forts de la valeur

- Cinquième distributeur français sous les marques Casino, Franprix, Leader Price, Monoprix, Spar, leader au Brésil sous la marque GPA, et n° 1 ou 2 en Colombie (Exit), en Thaïlande et au Vietnam (Big C) ; - Stratégie recentrée sur le commerce de proximité en France - avec la prise de contrôle total de Monoprix et de ses enseignes Monop' et Daily Monop - et quelques marchés internationaux ; - Succès de CDiscount dans le e-commerce et réussite du repositionnement des prix des magasins Géant ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limités et émergents (plus de 40% du CA), d'où une bonne rentabilité des activités internationales ; - Au Brésil, résolution du conflit judiciaire avec Abilio Diniz autour du distributeur GPA, d'où la reprise par Casino de la stratégie de sa filiale ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les émergents ; - Sensibilité au recul de la consommation en France, prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Sensibilité à la dévaluation du real et à la situation économique du Brésil ; - Forte présence des intérêts minoritaires dans les filiales à l'étranger, ce qui pèse sur la rentabilité nette du groupe ; - Déséquilibre de la structure financière accru avec le renforcement dans Monoprix.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, plats surgelés non traçables...) ; - Pour 2014 et 2015, focus sur le désendettement, via des introductions partielles du capital de filiales étrangères (9 % de Via Varejo au Brésil en décembre 2013, rumeurs sur la foncière de Bic C en Thaïlande) ; - A l'international : développement au Maghreb et au Moyen-Orient (Qatar, Libye, Liban et Maroc à partir de 2014) et focus sur l'immobilier commercial en Colombie avec la filiale Exito ; - En France : intégration dans la chaîne Leader Price des 38 magasins du sud-est de la France achetés à l'allemand Norma, et des 47 magasins Le Mutant ; - Réalisation des objectifs 2013 : forte croissance des ventes, hausse du résultat opérationnel et maintien du ratio d'endettement ; - Capital verrouillé, le holding Rallye détenant 50 % du capital et 61,3 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Selon les données de Kantar Worldpanel, la consommation alimentaire a démontré sa capacité de résistance l'an passé. En effet, le secteur des produits de grande consommation (PGC) et des produits frais LS (Laitiers & Surgelés) a bénéficié d'une croissance de 2,1% en France, portée par la progression des volumes. La stratégie de prix bas a été payante sur notre territoire en 2012. Leclerc a bénéficié de son image d'enseigne la moins chère et a affiché de meilleures performances que ses concurrents. Son activité en France a progressé de 7% (hors carburant) à 32,3 milliards d'euros et de 7,5% avec carburant, à 40,7 milliards. A 18,6%, sa part de marché, qui a gagné 0,7 point l'an passé, se rapproche de celle de son principal concurrent, Carrefour. Ce dernier détient une part de marché de (20,6%) sur le marché français. En revanche l'activité de Casino a reculé de 0,8% en France, et même de 7,7% pour les seuls hypermarchés Géant. FTB/ACT/