(AOF / Funds) - Tout en optant pour le statu quo monétaire, la BCE a semblé renforcer son engagement à maintenir une politique expansionniste, note Natixis AM. Mario Draghi a évoqué un assouplissement en cas de resserrement des conditions financières sur le marché monétaire ou de matérialisation des risques de déflation. L'inflation se situe à 0,8% en décembre. Ce ralentissement des prix est attribuable au secteur des services (1% contre 1,4% en novembre) et est, sans nul doute, la conséquence de la faiblesse persistante de la demande interne en zone euro. Il reste à déterminer quel instrument monétaire permettrait à la BCE d'atténuer ces risques. Un programme d'achat d'actifs de grande ampleur contribuant à une dépréciation de l'euro paraît la politique la plus efficace, mais les réticences internes au Conseil des gouverneurs rendent son activation peu probable à court terme. Sur le plan conjoncturel, il convient de noter les bons chiffres de production industrielle, parfois en porte-à-faux avec les enquêtes notamment en France (+1,3% en novembre malgré un PMI manufacturier à 47). Cela préfigure une croissance de l'ordre de 0,3% au quatrième trimestre en zone euro. AUT/MAF