CARREFOUR : poursuite de la bonne dynamique au quatrième trimestre

16/01/2014 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - Carrefour a réalisé au quatrième trimestre de son exercice 2013 clos fin décembre un chiffre d'affaires de 22,197 milliards d'euros, en repli de 1,5% en données publiées. En organique, hors essence et effets calendaires, la croissance est cependant ressortie en hausse de 3,2% après +3% au troisième trimestre. En France, les ventes ont grimpé de 1,7% à 10,604 milliards et à l'International, de 4,2% à 11,593 milliards. Le numéro un européen de la grande distribution a bénéficié de la croissance dans les marchés émergents et du retour de la croissance des ventes en Espagne. Sur l'exercice complet, le chiffre d'affaires est ressorti à 84,324 milliards, en baisse de 1,2% en données comparables. En organique, hors essence effets calendaires, l'activité a toutefois progressé de 2,5%. Toujours en organique, les ventes en France ont augmenté de 1,3% à 39,726 milliards. Celles à l'International ont progressé de 3,5% à 44,598 milliards. Carrefour a salué le retour à la croissance en France et la poursuite du dynamisme à l'international. Le distributeur se dit "confortable" avec le consensus des analystes sur un résultat opérationnel courant de 2,19 milliards d'euros pour son exercice 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier distributeur européen et deuxième mondial avec trois grands marchés, l'Europe pour les [-13]ó des ventes, l'Amérique latine, pour 18 %, puis l'Asie ; - Retour à la stratégie historique du distributeur en 2012 sous l'impulsion de la nouvelle direction avec Georges Plassat à la présidence et Noël Prioux en charge des activités France ; - 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur de magasin) ; différenciation (disparition possible du nom Carrefour des supermarchés et des magasins de proximité) ; focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays et valorisation de l'immobilier en exploitant les réserves foncières ; - Relance des investissements, en rénovation en France, en expansion au Brésil et en Chine, avec l'ouverture programmée de 20 hypermarchés en 2013 ; - Retour à une rentabilité élevée au premier semestre 2013, grâce au redressement en France et aux cessions ; - Forte diminution de l'endettement au premier semestre 2013.

Les points faibles de la valeur

- Des parts de marché en France encore inférieures au passé ; - Sensibilité aux monnaies brésilienne et argentine ; - Difficultés à tenir les marges en Europe du sud, Italie notamment, et en Asie ; - Part encore élevée de la France (48 % du chiffre d'affaires) tandis que celle des pays émergents reste plus faible que celle de Casino ; - Absence de stratégie Internet ; - Prudence des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats.

Comment suivre la valeur

- Baisse du pouvoir d'achat des consommateurs dans les pays européens où Carrefour est présent (Belgique, Espagne, France et Italie) et ralentissement de la croissance des pays émergents ; - Sensibilité aux cours des matières agricoles et, plus ponctuellement, aux crises alimentaires ; - Spéculations sur la relance en Chine et à Taïwan, éventuellement par une introduction en Bourse ou un partenariat ; - Vers la cotation d'une part minoritaire de l'enseigne brésilienne Atacadao, qui permettra un doublement à 200 du parc des " cash & carry " au Brésil, où le groupe est n° 2 ; - Spéculations sur un rachat à Klépierre d'une centaine de galeries marchandes en France, Espagne et Italie, dont les revenus locatifs stabiliseraient les résultats du groupe ; - Obtention, fin 2013, d'un résultat opérationnel courant aux alentours de 2,2 MdsEUR ; - Incertitudes à long terme sur l'actionnariat du groupe, depuis l'entrée, en 2011, de Groupe Arnault et du fonds Colony (14,48% du capital et 19,98% des droits de vote à eux deux) qui devraient, à la fin 2013, simplifier leur structure de détention.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Selon les données de Kantar Worldpanel, la consommation alimentaire a démontré sa capacité de résistance l'an passé. En effet, le secteur des produits de grande consommation (PGC) et des produits frais LS (Laitiers & Surgelés) a bénéficié d'une croissance de 2,1% en France, portée par la progression des volumes. La stratégie de prix bas a été payante sur notre territoire en 2012. Leclerc a bénéficié de son image d'enseigne la moins chère et a affiché de meilleures performances que ses concurrents. Son activité en France a progressé de 7% (hors carburant) à 32,3 milliards d'euros et de 7,5% avec carburant, à 40,7 milliards. A 18,6%, sa part de marché, qui a gagné 0,7 point l'an passé, se rapproche de celle de son principal concurrent, Carrefour. Ce dernier détient une part de marché de (20,6%) sur le marché français. En revanche l'activité de Casino a reculé de 0,8% en France, et même de 7,7% pour les seuls hypermarchés Géant. FTB/ACT/