Analyse clôture AOF France / Europe - Le rally a pris fin

16/01/2014 - 17:44 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont terminé en baisse, pénalisés par des prises de bénéfices et des publications d'entreprises en demi-teinte. Indifférents aux statistiques américaines, les investisseurs ont concentré leur attention sur la saison des résultats qui débute en Europe et bat son plein aux Etats-Unis. Le groupe de luxe suisse Richemont et Carrefour ont été tous les deux pénalisés par un chiffre d'affaires décevant. Au final, le CAC 40 a cédé 0,30% à 4 319,27 points, mettant fin à une série de quatre séances consécutives de hausse. Le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,14% à 2 702,65 points. Au chapitre des valeurs, Richemont a cédé 1,92% à 87,05 francs suisses, pénalisé par la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel décevant. A l'image du reste du secteur, le fabricant de montres de luxe a été affecté par le repli de la demande chinoise causé par la politique anti-corruption menée par Pékin. Au troisième trimestre de son exercice 2013/2014 clos fin mars, le numéro un mondial de la haute joaillerie (Cartier, Van Cleef, Piaget) a réalisé un chiffre d'affaires de 2,941 milliards d'euros, en hausse de 9% à changes constants. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur 3,049 milliards. Le titre Carrefour (-3,71% à 27,25 euros) a occupé la dernière place du CAC 40. Le distributeur, qui a publié ce matin son chiffre d'affaires au quatrième trimestre, est pénalisé par des ventes en dessous des attentes en France et en Amérique latine. Il prend ainsi le parfait contre-pied de son concurrent Casino qui a affiché lundi soir un redressement dans l'Hexagone et une forte performance au Brésil. Fin décembre, le revenu trimestriel de Carrefour a reculé de 1,5% sur un an en données publiées, à 22,197 milliards d'euros. A contrario, Legrand (+4,83% à 40,91 euros) a affiché la plus forte hausse de l'indice CAC 40 après avoir été distingué par Barclays, qui a relevé sa recommandation de Pondération en ligne à Surpondérer dans le cadre d'une étude consacrée au secteur des biens d'équipement en Europe. Le bureau d'études a également relevé son objectif de cours de 40 euros à 44 euros. Il estime que la valorisation est désormais plus attractive après sa sous-performance au quatrième trimestre 2013.

Les chiffres macroéconomiques

Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établissait à 0,8% en décembre 2013, contre 0,9% en novembre. Un an auparavant, il était de 2,2%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,3% en décembre 2013. Les économistes tablaient également sur 0,8% sur un an et 0,3% sur un mois. En décembre, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont progressé de 0,3% sur un mois, conformément aux attentes du consensus Reuters, après une stabilité en novembre. Hors les éléments volatiles que sont les produits alimentaires et l'énergie, les prix aux Etats-Unis ont grimpé de 0,1% le mois dernier, là aussi en ligne avec les attentes. Ils avaient crû de 0,2% en novembre. La semaine dernière aux Etats-Unis, 326 000 nouvelles demandes d'inscriptions au chômage ont été enregistrées alors que le consensus Reuters en attendait 328 000. Elles étaient de 328 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 330 000). L'indice "Philly" de la Réserve fédérale qui mesure l'activité du secteur manufacturier de la région de Philadelphie aux Etats-Unis est ressorti en nette hausse et supérieur aux attentes pour le mois de janvier. Il s'est établi à 9,4 points contre 7 points en décembre (chiffre révisé de 6,4 points). Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur 8,6 points. Aux Etats-Unis, l'indice NAHB de la confiance des promoteurs immobiliers en janvier est ressorti en baisse de 2 points à 56 points, alors que le consensus Reuters tablait sur son maintien par rapport au mois de décembre, à 58 points. A 17h30, l'euro cote 1,3609 dollar, en hausse de 0,03%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5