GROUPE EUROTUNNEL : chiffre d'affaires record en 2013, supérieur à 1 milliard d'euros

22/01/2014 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Groupe Eurotunnel a dévoilé avant l'ouverture son chiffre d'affaires annuel, qui a progressé de 12% à taux de change constant par rapport au terme de l'exercice 2012 pour s'établir à 1,092 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires des Navettes Eurotunnel a crû de 2% à 477 millions d'euros, celui du Réseau ferroviaire enregistrant pour sa part une augmentation de 3% à 289,3 millions d'euros. Le segment Europorte, lui, a vu le sien bondir de 16% à 238,5 millions d'euros. Sur le quatrième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe dirigé par Jacques Gounon est ressorti 273,6 millions d'euros, en hausse de 12% lui aussi. Groupe Eurotunnel a également dévoilé les chiffres de son trafic. Sur l'année, la division Navettes Camions s'est repliée de 7%. Les divisions Navettes Passagers (+2% pour les Voitures, +9% pour les Autocars), Trains à Grande Vitesse (+2%) et Trains de marchandises (+11% en nombre de tonnes et +10% en nombre de trains) ont en revanche connu des progressions significatives. Jacques Gounon a salué une "année record, en dépit d'un environnement très concurrentiel". Et d'ajouter : "Pour 2014, le Groupe confirme sa capacité à tirer partie de la reprise économique en Europe et en particulier au Royaume-Uni."

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (80 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire au sein de la division Europorte (3ème britannique, maintenance ferroviaire de huit ports en France) ; - Investissements en infrastructures déjà réalisés, tout nouveau passage dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel pour un coût marginal mineur ; - Bonne visibilité du chiffre d'affaires, dont près des trois quarts proviennent des concessions ; - Redressement d'Europorte au premier semestre 2013 ; - Ouverture du tunnel, à partir de 2016, à l'allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd'hui ; - Succès judiciaires à l'automne 2013, l'un pour la reprise des activités MyFerryLink, l'autre pour sa politique de facturation de l'usage du tunnel ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Vers une hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires britanniques ou européennes ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Pertes de la division MyFerryLink au premier semestre 2013 ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Sensibilité à la parité euro-livre sterling ; - Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ; - Rumeurs de cessions des navires de MyFerryLink afin d'éliminer un foyer de perte ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations d'Eurostar (Amsterdam, Frankfurt, Cologne, sud de la France), investissements dans les tunnels alpins à l'étude et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/