IBM : les ventes ne sont pas à la hauteur des attentes

22/01/2014 - 12:22 - Option Finance

(AOF) - IBM a présenté des résultats meilleurs que prévu, mais les investisseurs ont surtout retenu ses ventes décevantes. Au quatrième trimestre, la plus importante SSII mondiale a enregistré une progression de 6% de son bénéfice net à 6,2 milliards de dollars (5,73 dollars par action). Hors exceptionnel, le bénéfice par action est ressorti à 6,13 dollars, soit 14 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a, lui, reculé de 5% à 27,7 milliards de dollars. Il a baissé de 3% hors impact des changes. Wall Street était plus optimiste et ciblait 28,25 milliards de dollars. Il s'agit du septième trimestre consécutif au terme duquel IBM voit son revenu se replier. Cette déception trouve en particulier son origine dans la baisse des ventes d'équipements informatiques et de services. Sa division Equipement, qui vend notamment des serveurs, a enregistré un déclin de 26% à 4,3 milliards de dollars. Il s'agit de son neuvième trimestre consécutif de baisse. La division Global Technology Services, qui est orientée vers l'infrastructure (serveurs, réseaux etc.), a, elle, accusé un recul de 4% de ses ventes à 9,9 milliards de dollars. La division Global Business Services, qui regroupe les services informatiques plus traditionnels (consulting, intégration de système, applications etc.), a de son côté vu son chiffre d'affaires progresser de 1% à 4,7 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires de la division Logiciels a pour sa part augmenté de 3% à 8,1 milliards de dollars. Il s'agit de son activité la plus rentable. A propos de ses perspectives, "Big Blue" vise un bénéfice par action hors éléments exceptionnels "d'au moins 18 dollars" en 2014. Wall Street cible 17,97 dollars.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

L'Europe est le deuxième marché de services informatiques, après l'Amérique du Nord. En France, troisième marché européen après le Royaume-Uni et l'Allemagne, les acteurs attirent les convoitises. Ainsi la SSII française Alti vient d'être reprise par le groupe indien Tata Consultancy Services (TCS), qui souhaite renforcer sa présence sur le Vieux Continent. En déboursant 75 millions d'euros, TCS réalise la plus grosse acquisition de son histoire en Europe. Grâce à cette opération, il multiplie par six ses effectifs en France, avec 1.200 personnes, et il intègre le top 30 des SSII sur notre territoire. La vague des acquisitions sur le marché français a été également soulignée par la reprise en juin dernier de GFI par Infofin, le concert formé par trois sociétés (Apax Partners, Altamir et Boussard & Gavaudan).

Informatique - Editeurs de logiciels

Le marché français des logiciels est très éclaté et comprend de nombreux petits acteurs. 70% des éditeurs réalisent un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros et seuls 4% affichent plus de 100 millions de revenus annuels. Le processus de concentration, entamé ces dernières années, se poursuit. Des fonds américains ont racheté les éditeurs InfoVista et eFront, en 2011. L'an passé, les éditeurs cotés BCI Navigation et Prowebce ont également attisé l'intérêt d'acteurs étrangers. L'américain Adobe a récemment repris Neolane, spécialiste des solutions de gestion de campagne marketing et de relation clients, pour 600 millions de dollars. Son chiffre d'affaires n'a totalisé que 44 millions d'euros en 2012, en forte croissance (+40%).

Constructeurs informatiques

Les ventes de tablettes devraient finalement dépasser celles de PC dès 2015. Pour contrer l'essor des tablettes, les fabricants de PC se lancent dans les produits "hybrides", qui ont à la fois les fonctions de PC, tablette et téléviseur. C'est le cas de Lenovo, ou de Dell. Mais le nouveau risque pour ces intervenants est d'être de plus en plus challengés par les géants de l'électronique grand-public, au premier rang desquels Samsung. Le groupe coréen a lancé une tablette capable de se transformer en PC en faisant glisser et pivoter l'écran. Ce modèle fonctionne à la fois sous Windows 8 et sous Android. En misant sur les PC, Samsung cherche à profiter du phénomène de convergence entre les différents types de produits, lié à la disparition des frontières en termes de design et d'usage. FTB/ACT/