(AOF) - Mauvaise semaine pour les marchés européens, qui affichent un bilan hebdomadaire nettement négatif en raison de craintes grandissantes en provenance des pays émergents. Le CAC 40 a abandonné 3,84% sur cinq jours et 2,79% à 4 161,47 points aujourd'hui, soit une baisse journalière sans précédent depuis le 20 juin Le Dax a pour sa part cédé 3,64% depuis lundi, tandis qu'à Wall Street le Dow Jones perdait 1,22% après environ 2 heures de cotation et 2,79% sur cinq jours. En l'absence d'indicateur macroéconomique notable, les investisseurs ont continué à s'inquiéter du ralentissement de la croissance en Chine, qui fragilise les valeurs exposées aux pays émergents. A ces craintes s'ajoutent les anticipations d'une nouvelle réduction des rachats d'actifs de la Fed, qui pourrait être annoncée en milieu de semaine prochaine, les tensions politiques persistantes en Ukraine et surtout la chute du peso argentin, qui ravive le spectre de la crise de 2001. La banque centrale du pays a dévalué brutalement la devise, répondant ainsi aux attentes des exportateurs, mais a décontenancé opérateurs et épargnants. Autre monnaie malmenée : la livre turque, qui a touché un nouveau plus bas historique sur fond de crise gouvernementale. S'agissant des valeurs du CAC 40, la semaine a été désastreuse pour Alstom (-21,64%), qui a encore abandonné 3,79% aujourd'hui. Le groupe industriel, qui figurait déjà parmi les plus mauvais élèves du principal indice parisien l'an passé, a été lourdement pénalisé par la publication d'un chiffre d'affaires au troisième trimestre en repli de 2,5% et des perspectives peu encourageantes. A contrario, bioMérieux (+5,47%) a signé la deuxième plus forte hausse du SBF 120. Le spécialiste du diagnostic in vitro a fait état avant-hier d'un chiffre d'affaires en hausse de 4,6% et a ensuite bénéficié du soutien de plusieurs brokers ayant relevé leur recommandation. (G.D) FTB/MAF/