La Fed, responsable de la contraction dans les émergents ? s'interroge IG

29/01/2014 - 15:10 - Option Finance

(AOF / Funds) - Les QE ("quantitative easing") successifs de la réserve fédérale américaine ont favorisé l'investissement dans les zones émergentes ce qui a eu pour effet de soutenir l'économie et les marchés financiers, indique IG dans une note de marché. L'arrivée au pouvoir de Shinzo Abe au Japon, la mise en place des " Abenomics " (dont la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque du Japon) ont également favorisé la détente du risque sur de nombreux émergents. Mais selon le gérant, les premières secousses sont apparues au premier semestre 2013 lorsque la Fed a commencé à évoquer la possibilité d'un ralentissement des achats d'actifs face aux signes d'amélioration de l'économie américaine et pour éviter la formation de nouvelles bulles comme en 2000 (internet) et 2007 (immobilier/crédit). Le dollar a alors commencé à se renforcer sensiblement face à de nombreuses devises émergentes et les flux de capitaux à ralentir à destination des pays émergents. Doit-on en conclure que nous entrons dans une nouvelle phase de correction sévère des marchés, à l'image de celle découlant de la crise des subprimes ou de la crise de la dette en zone euro ? C'est très peu probable, estime IG. Le très faible niveau de prix de plusieurs matières premières ne devrait pas perdurer face au retour progressif de la croissance en zone euro, au maintien de la croissance américaine sans tenir compte d'une demande mondiale toujours soutenue et d'un effet de correction à la hausse après un probable excès baissier lié à la succession de crises dans les pays développés. Ce probable rebond du prix des matières premières devrait également représenter un facteur de soutien à l'inflation étroitement surveillée par la BCE et la Fed (sans oublier la BoJ) dans l'ajustement de leurs politiques monétaires. AUT/MAF