LVMH : résultat net stable en 2013

30/01/2014 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - LVMH a réalisé en 2013 un résultat net de 3,436 milliards d'euros, stable par rapport à 2012. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 6,021 milliards, en hausse de 2% pour un chiffre d'affaires de 29,1 milliards, en progression de 4 %. La croissance organique des ventes est ressortie à 8%. Sur le seul quatrième trimestre, le numéro un mondial du luxe a enregistré également une croissance organique de 8%. L'an dernier, LVMH dit avoir maintenu une bonne dynamique aux Etats-Unis et en Asie. Le groupe a poursuivi sa croissance en Europe dans un environnement économique pourtant difficile. LVMH aborde l'année 2014 avec confiance et se fixe à nouveau comme objectif de renforcer son avance sur le marché mondial du luxe. Lors de l'assemblée générale du 10 avril 2014, LVMH proposera un dividende de 3,10 euros par action, en hausse de 7 %. Un acompte sur dividende de 1,20 euro par action a été distribué le 3 décembre dernier. Le solde de 1,90 euro sera mis en paiement le 17 avril prochain. "LVMH réalise en 2013 une excellente performance malgré la volatilité des devises et la croissance ralentie des économies européennes. Le résultat opérationnel courant franchit pour la première fois le seuil des 6 milliards d'euros. Un temps fort de l'année a été l'acquisition de Loro Piana, entreprise célèbre pour son travail hors du commun du cachemire et des laines les plus rares, avec qui nous partageons les mêmes valeurs, familiales et artisanales. Toutes nos Maisons ont fait preuve d'un dynamisme exceptionnel. Au-delà de l'attractivité de nos marques, l'efficacité de notre stratégie est le fruit du talent de nos équipes et de leur motivation. LVMH compte renforcer encore en 2014 son avance mondiale dans l'univers des produits de haute qualité en s'appuyant sur la pertinence de sa stratégie à long terme", a commenté Bernard Arnault, PDG de LVMH.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial du luxe, notamment dans le champagne et le cognac et dans la maroquinerie, l'un des leaders mondiaux dans les parfums et les cosmétiques (Dior, Givenchy, Guerlain, Kenzo) et le numéro trois dans la joaillerie et l'horlogerie (Bulgari, Tag Heuer, Dior et Hublot); - Positions concurrentielles très solides avec des marques fortes (Louis Vuitton, leader mondial incontesté, au taux de croissance et à la rentabilité exceptionnels, Dior, Givenchy et Guerlain) ; - Répartition équilibrée des activités entre les vins et spiritueux (13 %), la mode et la maroquinerie (34 %),les parfums et cosmétiques (13 %), les montres et joaillerie (9 %), la distribution (31 %) ; - Dynamisme des vins et spiritueux, les ventes de champagne en Asie compensant la morosité européenne, celles de cognac étant en forte hausse en Chine et aux Etats-Unis ; - Contrôle étroit des canaux de distribution avec un réseau mondial composé de DFS, Miami Cruise, Sephora et Le Bon Marché qui profite du tourisme en Asie ; - Croissance soutenue par le dynamisme de la zone Asie : 15 % du CA en Grande Chine (Chine Continentale, Hong Kong et Macao) ; - Marge opérationnelle régulièrement supérieure à 20 % ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité à la parité euro-dollar et euro-yen qui peut contraindre le groupe à relever le prix de ses articles en monnaie locale, en cas de cherté de l'euro ; - Ralentissement persistant de la croissance de la division maroquinerie, notamment en Asie-Pacifique ; - Défi : reconquête des parts de marché perdues en horlogerie par Bulgari ; - Cherté de la valeur en Bourse, de plus en plus arbitrée en faveur de Gucci, Richemont ou Swatch ; - Après le redressement de Louis Vuitton, ralentissement des profits chez les " petites marques " Fendi, Berluti, Céline.. ; - Faiblesse du rendement.

Comment suivre la valeur

- Corrélation de l'activité aux flux touristiques et forte saisonnalité des ventes traditionnellement élevées en fin d'année ; - Profitabilité du groupe tirée aux [-13]ó par les divisions Maroquinerie et Vins & spiritueux ; - Retour à une croissance plus forte de la maroquinerie et de l'horlogerie ; - Intégration de l'italien Loro Piana, acquis à 80 % pour 2 MdsEUR en juillet 2013 ; - Poursuite du renforcement dans le capital d'Hermès, à hauteur de 23,1 %, malgré l'hostilité des actionnaires familiaux et l'amende imposée au groupe par l'AMF ; - Accueil de la clientèle aux lancements de nouveaux produits fin 2013 ; - Incertitudes sur l'avenir capitalistique du groupe familial (46,5 % du capital, directement et indirectement et 62,4 % des droits de vote) dont le président prépare la transmission.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/ACT/