Analyse clôture AOF France / Europe - Mois de janvier morose

31/01/2014 - 18:18 - Option Finance

(AOF) - Mois de janvier morose pour les Bourses. Pénalisés par des indicateurs économiques décevants et des résultats d'entreprises en demi-teinte, le CAC 40 a cédé 0,34% à 4 165,72 points vendredi. En un mois, l'indice phare de la place parisienne a abandonné plus de 3%. Après une année 2013 très positive (+18% pour le CAC 40, 26,5% pour le Dow Jones), les investisseurs ont mal accueilli une série de nouvelles décevantes, témoignant de la fragilité de la reprise mondiale. Cet environnement maussade n'a cependant pas empêché LVMH de bondir de près de 8%, emportant le secteur du luxe dans son sillage. Nouvelle preuve de la passion des investisseurs pour le secteur des télécoms, l'action du groupe Altice a terminé à 28,58 euros, contre un prix d'introduction de 28,25 euros. Le groupe de télécommunications, maison-mère du câblo-opérateur français Numericable, connaît donc des débuts prometteurs. Le prix d'introduction se situait lui-même dans la partie haute de la fourchette de l'offre, qui s'étalait entre 24,75 et 31,25 euros. LVMH a brillé à la Bourse de Paris : en hausse de 7,88% à 132,15 euros, le titre du numéro un mondial du luxe a été soutenu par la publication de résultats annuels solides et de prévisions encourageantes. L'an dernier, le groupe a vu ses ventes progresser de 4% à 29,15 milliards d'euros. La croissance organique s'est établie à 8% malgré les vents contraires qui secouent l'industrie du luxe. Le résultat opérationnel courant a augmenté pour sa part de 2% à 6,02 milliards, la bonne santé de la branche Vins et Spiritueux ayant plus que compensé la faiblesse de la banche Mode et Maroquinerie. En revanche, Bénéteau a chuté de 9,40% à 11,32 euros, pénalisé par la présentation de perspectives 2013-2014 jugées décevantes par les analystes. Le constructeur de voiliers prévoit une croissance de 3% du marché nautique mondial pour la saison 2014, tirée par un rebond de la demande en Amérique du Nord, contre une précédente fourchette de allant de +3% à +5%.

Les chiffres macroéconomiques

La consommation des ménages français a reculé de 0,1% le mois dernier, alors que le consensus d'économistes interrogés par Reuters attendait un repli de 0,4%. Le taux d'inflation annuel de la zone euro est, lui, estimé à 0,7% en janvier 2014, en baisse par rapport au mois précédent, où il était de 0,8%. Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est par ailleurs établi à 12% en décembre 2013, stable depuis octobre. Il se situait à 11,9% en décembre 2012. Les revenus des ménages américains sont pour leur part restés stables le mois dernier, après une hausse de 0,2% en novembre. Le consensus Reuters tablait sur une croissance de 0,2%. Les dépenses des ménages ont, elles, augmenté dans le même temps de 0,4%, après +0,6% le mois précédent (chiffre révisé de 0,5%). Les économistes attendaient là aussi une hausse de 0,2%. Mesuré par l'Université du Michigan, l'indice de confiance des consommateurs est quant à lui ressorti à 81,2 ce mois-ci, contre 82,5 en décembre et 80,4 en première estimation. Le consensus Reuters tablait sur 81. Enfin, l'indice PMI de Chicago a reculé à 59,6 en janvier, contre 60,8 le mois dernier. Pour autant, les économistes interrogés par Reuters s'attendaient à une baisse plus prononcée, tablant en moyenne sur un chiffre de 59,0. La croissance de l'activité manufacturière dans la région de Chicago n'en a pas moins ralenti en janvier pour le troisième mois de rang. A 17h50, l'euro cote 1,3502 dollar, en baisse de 0,41%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5