AMCOL : Imerys ne relèvera pas son offre

10/03/2014 - 13:47 - Option Finance

(AOF) - Amcol, qui avait demandé jeudi dernier à Imerys de préciser sa position après avoir reçu de Minerals Technologies une nouvelle proposition de rachat à 45,75 dollars par titre, a essuyé un refus. Le groupe français de matériaux de construction a annoncé vendredi après la clôture de Wall Street qu'il ne relèvera pas son offre de 45,25 dollars par action, qui valorise le leader mondial de la bentonite, un minerai utilisé dans de nombreux secteurs d'activité comme la fonderie, à 1,7 milliard de dollars, dette comprise. "Imerys confirme l'intérêt stratégique du rapprochement avec Amcol, mais estime qu'il ne serait pas en mesure de respecter ses objectifs de création de valeur à long terme s'il payait un prix supérieur", a indiqué la société. Dans son communiqué, Imerys précise que si Amcol décidait de mettre fin à l'accord de fusion signé avec Imerys pour accepter une "offre supérieure", les clauses contractuelles de résiliation de cet accord s'appliqueraient et Amcol devrait verser à Imerys une indemnité de rupture contractuelle. Dans le cas contraire, Imerys reste disposé à mettre en oeuvre son offre dans les conditions actuelles de l'accord de fusion. "En lançant l'offre d'acquisition sur Amcol, Imerys a démontré sa capacité à se mobiliser rapidement pour une opération ambitieuse de croissance externe, pertinente sur le plan industriel. Nous avons décidé de ne pas relever notre offre : une acquisition à un prix supérieur ne nous permettrait pas de respecter nos objectifs internes de création de valeur, à l'horizon que nous nous étions fixé. Imerys poursuit la mise en oeuvre de son plan stratégique, visant à développer un groupe industriel cohérent et créateur de valeur", a commenté le PDG d'Imerys, Gilles Michel. Amcol pourrait donc préférer la proposition de Minerals Technologies.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Selon l'Union des Industries Chimiques (UIC), l'activité de la chimie française a résisté en 2012 grâce aux exportations. Elle a ainsi progressé de 2,5% à 88,9 milliards d'euros. Au dernier trimestre, le niveau d'activité de l'industrie chimique en France est revenu à son niveau du premier trimestre 2008, son point haut d'avant la crise. La France a, une fois de plus, fait mieux que l'ensemble de l'Europe, avec un recul des volumes limité à 0,5% contre 1,5% pour l'Union européenne. Les exportations vers les marchés des pays émergents ont progressé de 5,6%, ce qui a compensé le recul de 1,5% des volumes sur le marché intérieur. Parmi les différentes activités, la chimie organique enregistre un recul de 1,2%, alors que le chiffre d'affaires des spécialités chimiques augmente de 0,2%, et celui de la chimie minérale de 5,4%. L'activité de la chimie française représente 3% des ventes de la chimie mondiale et détient la septième position dans le monde. Elle est bien loin derrière le leader, la Chine, avec 26,8% du chiffre d'affaires mondial. La chimie française se hisse toutefois au second rang en Europe, après l'Allemagne (5,7%). FTB/ACT/