L'OREAL : nomination au comité exécutif

19/03/2014 - 13:01 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal a annoncé l'arrivée de Lubomira Rochet en tant que Chief Digital Officer et membre du comité exécutif du groupe rattachée au PDG, Jean-Paul Agon. Le numéro un mondial des cosmétiques a indiqué que la création de ce poste témoignait de l'ambition du groupe d'intégrer le digital au coeur de son modèle opérationnel, de ses marques et de ses géographies. A l'occasion de cette annonce, Jean-Paul Agon a déclaré : " Le bon usage du digital définira les marques et entreprises iconiques du XXIe siècle. La mission de cette nouvelle organisation, qui sera pilotée par Lubomira Rochet en lien avec tous les acteurs digitaux du Groupe, est d'accélérer la transformation digitale de L'Oréal sur l'ensemble de ses dimensions d'expérience consommateur, d'innovation, d'engagement client et de plateformes technologiques ". Lubomira Rochet, 36 ans est franco-bulgare. Elle est économiste de formation, diplômée de l'Ecole Normale Supérieure, de Sciences Po Paris et du Collège d'Europe à Bruges. Elle a commencé sa carrière chez Capgemini comme vice-président en charge de la Stratégie et du Développement de l'entité Sogeti. En 2008, elle rejoint Microsoft pour gérer les relations de l'éditeur avec les start-ups et l'écosystème de l'innovation. Avant de rejoindre L'Oréal, elle était directrice générale adjointe de l'agence de marketing digital Valtech et patronne de ses activités opérationnelles en France.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des cosmétiques avec 15 % du marché global, 27 marques mondiales réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 500 millions d'euros, une présence dans 130 pays ; - Répartition très équilibrée entre les produits grand public (51 % des ventes), les produits de luxe (30 %), les produits professionnels (14 %) et la cosmétique active, auxquels s'ajoutent The Body Shop et la dermatologie ; - Positions fortes en Europe de l'Ouest (le 1/3 du chiffre d'affaires) et en Amérique du nord (le [-84]¬ des ventes) avec une croissance des ventes régulièrement supérieure à celle du marché ; - Croissance rapide sur les marchés émergents, avec pour objectif de devenir numéro un en Chine devant Procter & Gamble et d'accroître la part du marché indien, grâce notamment à la marque Maybelline ; - Evolution du modèle économique avec de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs et un renforcement dans les cosmétiques pour hommes (9 % des ventes du groupe) ; - Investissements élevés en R&D ; - Marge opérationnelle battant ses records année après année ; - Politique d'acquisitions de petite taille mais à fort potentiel (Decleor et Carita à l'automne 2013), développées par des investissements lourds en marketing, R&D et innovation ; - Structure financière exceptionnellement saine permettant le rachat à Nestlé de 8 % de son propre capital.

Les points faibles de la valeur

- Relative faiblesse de la division dermatologie ; - Forte sensibilité aux cours du dollar, du real brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois ; - Faible rendement et valorisation toujours élevée en Bourse ; - Absence de guidances chiffrées dans les objectifs annuels.

Comment suivre la valeur

- Valeur de " fonds de portefeuille " ; - Sensibilité boursière aux annonces du japonais Shisheido et de l'américain Estee Lauder ; - Intégration de Magic Holding, basée à Hong-Kong et réalisant 150 MEUR de ventes en Chine ; - Réponse des consommateurs aux nombreux lancements orchestrés sur la fin 2013 ; - Capacité à réaliser en 2014 une " nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et des résultats " ; - Evolution à long terme de la participation de 8 % dans Sanofi ; - Capital toujours contrôlé de concert par la famille Bettancourt et par Nestlé. A la suite du rachat puis annulation de 8 % de sa participation par l'Oréal d'ici la fin du 1er semestre 2014, ce dernier voit sa part réduite à 23,9 %, celle de la famille Bettancourt remontant à 33,31 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/ACT/