Muzinich & Co n'exclut pas une prochaine baisse des taux de la BCE

19/03/2014 - 14:51 - Option Finance

(AOF / Funds) - Les obligations américaines et européennes ont généré une performance positive en février, le segment high yield ayant surperformé durant une période marquée par une remontée de l'appétit des investisseurs pour le risque, relate Muzinich & Co dans son dernier Rapport Mensuel. Les marchés obligataires en général et le high yield en particulier ont bénéficié d'une conjonction de facteurs positifs, incluant la faiblesse des taux sans risque dans les pays développés, des flux d'investissement robustes, une émission nette limitée et une tolérance au risque toujours élevée chez les investisseurs. Les spreads, eux, se sont resserrés, compte tenu essentiellement de l'amélioration des paramètres techniques. Plus particulièrement, le marché a été porté par une remontée de l'appétit pour le risque en dépit du repli des statistiques économiques américaines (emploi, chiffres de vente, production industrielle) et de l'envolée des incertitudes politiques (Ukraine). Les bons du Trésor américains ont enregistré de la volatilité durant le mois, mais ont néanmoins clôturé la période sur une performance étale. Dans l'intervalle, Janet Yellen a indiqué que la Réserve fédérale devrait poursuivre le retrait progressif de la politique d'assouplissement quantitatif, dans l'attente de nouvelles statistiques permettant de confirmer le caractère passager ou non du récent ralentissement économique. La reprise en Europe reste pour sa part atone, observe le gérant, et, si les craintes déflationnistes venaient à perdurer, on ne peut selon lui exclure une nouvelle intervention de la BCE sous la forme de baisses des taux ou de mesures de stimulus. Au lieu des fondamentaux de crédit, des facteurs exogènes, tels que des crises en Ukraine, en Syrie ou en Chine, pourraient dès lors constituer la principale source d'inquiétude pour le marché. AUT/MAF