VIRBAC : résultat opérationnel courant en hausse de 6,9% en 2013

19/03/2014 - 18:18 - Option Finance

(AOF) - Virbac a réalisé en 2013 un résultat net part du groupe en repli de 9,2% à 60,5 millions d'euros, pénalisé par la hausse des charges financières liée à l'endettement contracté pour financer les acquisitions, et de la quote-part du résultat attribuable aux intérêts non contrôlés dans Centrovet. Le résultat opérationnel courant du spécialiste français de la santé animale a progressé de 6,9% à 104,9 millions. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5,9% à 736,1 millions (+2,1% à taux de change et périmètre identiques). La croissance des marchés devrait revenir à des niveaux plus proches de ce qu'elle a été dans un passé récent. L'Asie-Pacifique et l'Amérique Latine resteront pour Virbac les zones de plus forte croissance, alors que dans l'hémisphère Nord la croissance devrait être encore relativement modérée en 2014 pour s'accélérer ensuite en 2015, a indiqué le groupe. Pour 2014, Virbac table sur une croissance organique de l'ordre de 4 à 6% et un maintien, à taux de change constants, de la rentabilité opérationnelle au niveau de 2013, compte tenu d'une progression prévue à deux chiffres des dépenses de R&D. Il sera proposé à la prochaine Assemblée Générale des actionnaires la distribution d'un dividende de 1,90 euro par action, stable par rapport à l'an dernier, payable le 25 juin 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Huitième mondial de la santé animale, tant pour les animaux domestiques (60 % de ventes, 5 % du marché) que les animaux de production (38 % des revenus, 2 % du marché) ; - Croissance fondée sur des acquisitions ciblées à l'international (81 % des ventes, dont 22 % dans les pays émergents) ; - Position de " pure player " offensif sur la santé animale ; - Forte culture d'entreprise et de capacité d'innovation, les nouveaux produits générant 15 % environ de l'activité ; - Croissance structurelle du marché du médicament vétérinaire (dynamisme du marché des animaux de production et des animaux de compagnie, augmentation de la médicalisation dans les pays développés et dans les émergents avec une croissance du pouvoir d'achat) ; - Positions très compétitives sur de nouveaux marchés à fort potentiel (hygiène de la peau, soins bucco-dentaires, gériatrie, identification électronique) ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Manque de taille critique face aux mastodontes du secteur et positionnement encore insuffisant sur le segment des " animaux de production " ; - Secteur confronté à une réglementation toujours plus contraignante ; - Rentabilité opérationnelle sous pression à court terme (renforcement des équipes commerciales sur les zones en forte croissance, montée en puissance des Emergents, hausse des investissements R&D en 2013) ; - Avertissement sur chiffre d'affaires et résultat lancé en avril, les ventes s'étant repliées au premier trimestre, du fait de mauvaises conditions climatiques, alors que le consensus tablait sur une croissance ; - Faiblesse du rendement.

Comment suivre la valeur

- Valeur à la fois " défensive " et de croissance ; - Sensibilité aux déclarations de Vétoquinol, son concurrent français coté, également " pure player " ; - Santé animale de nouveau considérée comme stratégique pour les laboratoires pharmaceutiques ; d'où une nouvelle vague de fusions acquisitions ; - Secteur chèrement payé en Bourse, notamment avec l'introduction, en 2012, de la filiale de Pzifer, Zoetis ; - Evolution de la situation aux Etats-Unis où le groupe a dû rappeler les lots du parasitaire " Iverhart Plus " en raison d'un dosage insuffisant de principes actifs ; - Poursuite du développement au Chili où le groupe est leader depuis le rachat de Centrovet en 2011 ; - Attrait spéculatif limité, la famille fondatrice Dick détenant 47,4 % des titres et 65 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Selon le cabinet spécialisé IMS Health, la reconfiguration du marché pharmaceutique mondial va se renforcer sur la période 2012-2016. Les deux tiers de la croissance proviendront désormais des pays émergents contre la moitié sur la période 2007-2011. L'autre moteur de croissance pour les acteurs est l'innovation et l'enregistrement de nouvelles molécules. Même si la taille du marché potentiel est plus limitée, ces nouveaux produits contribueront à hauteur de 115 à 125 milliards de dollars à un apport de chiffre d'affaires supplémentaire sur la période 2012-2016. Ils permettront de compenser les pertes de chiffre d'affaires (120 à 130 milliards de dollars) liées à la transformation des grands produits en génériques. FTB/ACT/