EUROTUNNEL : la commission de la concurrence britannique rendra sa décision en mai sur MyFerryLink

21/03/2014 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - La Competition Commission (commission britannique de la concurrence) a annoncé ce vendredi matin qu'elle se prononcera début mai sur l'acquisition et l'exploitation de trois ferries par le groupe Eurotunnel. Saisie en décembre dernier par la cour d'appel du Royaume-Uni après une contestation par le Groupe Eurotunnel de la première décision rendue en sa défaveur, l'institution exprimera son avis final sur la question. L'exploitant du tunnel sous la Manche a racheté en 2012 trois ferries de l'ancienne société SeaFrance et les a intégré à ses activités sous le nom MyFerryLink. En juin 2013, la Commission avait estimé que cette acquisition présentait des risques de hausse des prix pour les voyageurs, le groupe Eurotunnel détenant désormais, avec ses navettes ferroviaires sous la Manche, 50% des parts du marché des liaisons trans-Manche.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (80 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire au sein de la division Europorte (3ème britannique, maintenance ferroviaire de huit ports en France) ; - Investissements en infrastructures déjà réalisés, tout nouveau passage dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel pour un coût marginal mineur ; - Bonne visibilité du chiffre d'affaires, dont près des trois quarts proviennent des concessions ; - Redressement d'Europorte au premier semestre 2013 ; - Ouverture du tunnel, à partir de 2016, à l'allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd'hui ; - Succès judiciaires à l'automne 2013, l'un pour la reprise des activités MyFerryLink, l'autre pour sa politique de facturation de l'usage du tunnel ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Vers une hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires britanniques ou européennes ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Pertes de la division MyFerryLink au premier semestre 2013 ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Sensibilité à la parité euro-livre sterling ; - Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ; - Rumeurs de cessions des navires de MyFerryLink afin d'éliminer un foyer de perte ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations d'Eurostar (Amsterdam, Frankfurt, Cologne, sud de la France), investissements dans les tunnels alpins à l'étude et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/