ICADE améliore encore ses conditions de financement

21/03/2014 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - Icade a annoncé avoir encore amélioré ses conditions de financement. La société immobilière d'investissement cotée, filiale de la Caisse des Dépôts, a négocié le rallongement d'un an de la maturité du term loan (500 millions d'euros) mis en place en 2012, et la substitution du forward start de 2012 (375 millions d'euros) par un refinancement d'une durée de vie moyenne supérieure de 4 mois. Icade a également renégocié de nouvelles conditions financières abaissées sur les deux supports générant des économies de frais financiers de plus de 13 millions d'euros jusqu'à 2017. "Conformément à sa politique financière proactive, Icade lisse ainsi l'échéancier de sa dette et accroît la baisse du coût moyen de ses financements avec un gain de 10 points de base sur 2014", a précisé le groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Foncière spécialisée dans les activités de bureaux et centres commerciaux, " pure player " du tertiaire, leader français après son OPE sur Silic et troisième européen (hors Royaume-Uni) avec un portefeuille immobilier estimé à plus de 10 milliards d'euros d'actifs (contre 6,8Mds$ fin 2012), centré sur les bureaux et les centres commerciaux ; - Rentabilité des bureaux en France et des parcs tertiaires (29 % chacun des loyers du pôle foncier), plus élevée que celle de la promotion (68 % du chiffre d'affaires) ; - De nouveau le leader du secteur Santé en France, segment assurant un cash flow récurrent avec un risque limité grâce à des baux longs ; - Valorisation boursière encore inférieure à celle de ses concurrents.

Les points faibles de la valeur

- Dépréciation sur la valeur de la Tour EQHO, livrée en juillet 2013 ; - Situation de suroffre sur le marché des bureaux parisiens qui devrait se poursuivre en 2014 ; -Incertitudes à moyen terme en raison de la baisse du backlog dans la promotion ; - Recours judiciaires en cours contre la fusion Icade-Silic ; - Léger recul, au premier semestre 2013, de l'ANR.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Impact du dispositif Duflot : simplification des procédures de déclaration administrative et des contentieux des permis de construire et incitation à investir dans les actifs immobiliers pour les assureurs-vie, à partir de 2014 ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks ; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA) ; - Evolution de la filiale Icade Santé, détenue à 57 % après l'entrée, en mai 2013, d'un cinquième actionnaire institutionnel ; - Lancement des projets à Orly, Nanterre, Aubervilliers et Saint-Denis ; - Réussite à confirmer de l'intégration de Silic, désormais détenu à 93,28 % ; - Spéculations récurrentes sur un transfert de l'activité Promotion vers la Caisse des dépôts ; - Valeur défensive et non opéable, détenue à 56 % par la Caisse des Dépôts.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les foncières ont de nombreux défis à relever même si, selon Standard & Poor's, leurs perspectives sont globalement stables sur les douze prochains mois. L'évolution de l'ANR (Actif Net Réévalué) de ces sociétés est menacée par plusieurs facteurs. Les taux d'intérêt " longs " ont légèrement progressé sur les marchés obligataires, ce qui renchérit leurs conditions de financement. De plus, les indices d'indexation calculés par l'Insee, qui déterminent un coefficient de hausse des loyers théorique, évoluent moins favorablement qu'il y a un an. En outre la pression fiscale croissante, qui surévalue les droits de mutation, pénalise leurs performances. Les SIIC (sociétés d'investissement dans l'immobilier cotées) sont redevenues vendeuses nettes d'actifs au deuxième trimestre 2013 selon l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF). FTB/ACT/