NEOPOST accuse un repli de ses résultats en 2013 mais revient à la croissance des ventes

25/03/2014 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Neopost a publié des résultats mitigés au titre de son exercice 2013. Le fabricant de machine d'affranchissement postal a affiché un résultat net en hausse de 1,7% à 164 millions d'euros, mais son résultat opérationnel courant a cédé 2,2% à 254,1 millions d'euros, en raison notamment de charges exceptionnelles d'acquisition. La marge opérationnelle courante abandonne ainsi 110 points de base à 23,2% du chiffre d'affaires. Ce dernier a progressé de 2,4% en 2013, à 1,095 milliard d'euros, et de 2,7% en données organiques. " La transformation du Groupe est bien engagée ", a déclaré Denis Thiery, PDG du groupe. " En 2013, nous avons démontré la résilience des activités Mail Solutions. Nous avons également enregistré une très forte croissance de nos activités Communication & Shipping Solutions qui représentent déjà 17% de notre chiffre d'affaires alors que nous n'en sommes qu'au début de la mise en oeuvre des synergies. Dans cette période de transformation et d'investissements, nos marges restent à des niveaux très élevés. " Le dividende en numéraire proposé par la direction devrait rester inchangé, à 3,90 euro par titre dont 1,80 euro a déjà été versé le 10 février dernier en acompte. Pour l'exercice 2014, le Groupe compte maintenir un dividende élevé et poursuivre sa politique d'acompte sur dividende. Pour 2014, Neopost s'attend à une croissance organique de son chiffre d'affaires comprise entre 1% et 3%. Pour cela, le Groupe s'appuie sur les hypothèses de croissance organique suivantes : un chiffre d'affaires Mail Solutions plus ou moins stable et une progression à deux chiffres des activités Communication & Shipping Solutions. En ce qui concerne la profitabilité, le Groupe table sur une marge opérationnelle courante hors charges liées aux acquisitions comprise entre 22,5% et 23,5% de son chiffre d'affaires.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième mondial des machines de traitement du courrier avec 24 % du marché, et numéro un de la mise sous pli en entreprise, avec 60 % du marché ; - Marché duopolistique avec l'américain Bitney Bowes : fortes barrières à l'entrée et pricing power compensant partiellement l'érosion des volumes de courrier par la gestion des prix ; - Gains réguliers de parts de marché sur Pitney Bowes ; - Revenus équilibrés entre les services et fournitures (27 % des ventes), les ventes d'équipement (31 %) et la location et leasing (42 %); - Réussite du plan d'optimisation des structures lancé en 2011 aux Etats-Unis et en Europe, dont les synergies de coûts sont attendues pour l'année en cours ; - Succès commerciaux aux Etats-Unis avec un renouvellement correct des contrats et un bon accueil à la nouvelle gamme d'affranchissement milieu de gamme IN Mailing ; - Stratégie fondée sur la croissance externe, notamment en Asie-Pacifique, et sur la diversification dans les services de communication hors courrier des entreprises ; - Structure financière saine et rendement élevé, avec un taux de distribution proche de 80 %.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité du volume du courrier aux restrictions des budgets de communication des entreprises (reports d'achats d'équipements postaux) et aux changements de tarifs postaux ; - Faiblesse de la croissance interne en raison de la maturité des principaux marchés ; - Impact négatif de la parité euro-dollar ; - Stabilité de l'activité en France et pressions sur les prix au Royaume-Uni ; - Faibles positions dans les pays émergents (39 % des ventes en Amérique du Nord, 52 % en Europe, dont 21 % pour la France et 7 % en Asie-Pacifique) ; - A court terme, mise sous pression de la rentabilité par la stratégie de croissance externe (dernières acquisitions : GMC Softwre et Human Inference).

Comment suivre la valeur

- Ex-valeur de croissance, désormais étiquetée " value stock " et de rendement ; - Evolution de la nouvelle division C&SS (Communication & Shipping Solutions) dont le poids dans les facturations doit passer à 20 % à fin 2014 ; - Atteinte de l'objectif 2013 d'un chiffre d'affaires en hausse de 5 %, d'une marge opérationnelle supérieure à 25 % dans les activités avec les clients traditionnels et de 12 % pour les activités générées en propre ; - Versement en deux fois -février et juillet- du dividende ; - Capital éclaté, le management et les employés en détenant 3 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/