DASSAULT SYSTEMES reporte au 8 avril la date d'expiration de son OPA sur Accelrys

26/03/2014 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes a annoncé le report de la date d'expiration de l'offre publique d'achat lancée sur l'ensemble des actions ordinaires en circulation d'Accelrys à un prix de 12,50 dollars par action. Les deux sociétés ont décidé d'un commun accord du report de la date d'expiration au 8 avril 2014 à minuit, heure de New York (soit à 6h00 heure de Paris le 8 avril 2014), sauf retrait ou prolongation de l'offre. Hormis la prolongation de la période d'offre publique d'achat, l'ensemble des autres modalités et conditions de l'offre demeure inchangées. Le dépositaire de l'offre publique d'achat, Computershare Trust Company, a indiqué que le 25 mars 2014 environ 74,8% des actions ordinaires en circulation d'Accelrys avaient valablement été apportées à l'offre. Dassault Systèmes prolonge son offre publique d'achat car la condition liée à la réception d'une confirmation écrite par le Comité des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) annonçant avoir effectué l'examen de cette acquisition et conclu qu'aucune question en matière de sécurité nationale ne demeurait en suspens, ne sera pas remplie d'ici la date d'expiration de l'offre publique d'achat.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial, avec 28 % de parts de marché, des logiciels PLM de gestion du cycle de vie des produits - CATIA, DELMIA, ENOVIA, SIMULIA, 3Dvia ou GEOVIA - visant à concevoir et fabriquer les produits des clients ; - Répartition équilibrée des revenus entre l'Europe pour 44 %, l'Amérique pour 28 % et l'Asie pour 28 % ; - Société visionnaire conjuguant innovation et acquisition de technologies, tels Archivideo (français leader mondial de la simulation urbaine en 3D), FE-Design (allemand spécialisé dans l'optimisation de la conception des produits) ou Apriso (américain spécialiste des solutions pour l'industrie) et, cet été, l'allemande SFE et la britannique Safe Technology ; - Près des deux tiers du chiffre d'affaires des logiciels réalisés avec les recettes récurrentes de licences ; - 51 % du chiffre d'affaires provient des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Diversification réussie sur le segment des PME, vers de nouveaux acteurs et sur les pays émergents ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Risque de contraction des commandes de la part du secteur informatique et hautes technologies ; - Diversification des débouchés industriels à confirmer (25 % des ventes cette année contre 15 % en 2008), par les ventes de nouveaux logiciels, tels GEOVIA (industrie minière) ; - Forte dépendance à l'évolution du dollar et au yen (respectivement 34 et 16 % du chiffre d'affaires) ; - Avertissement sur résultat 2013 après un troisième trimestre décevant ; - Valeur relativement chère en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Valeur de croissance ; - Communication financière réputée " réaliste " et révision progressive des prévisions au fur et à mesure de l'année ; - Marché des logiciels sensible aux budgets des investissements industriels des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique : - Programme ambitieux de R&D pour la " 3DExperience ", de gestion de l'ensemble des activités de l'entreprise, de l'ingénierie au marketing ; - Intégration du californien Apriso, acquis en mai 2013, dont les solutions sont complémentaires des applications Delmia et de la plateforme 3DExperience ; - Lancement de l'OPA sur l'allemand Realtime Technology, spécialiste des solutions de visualisation 3 D pour le marketing dont le groupe a acquis déjà 86 % du capital en décembre 2013 ; - Dépassement de l'objectif du plan 2009-2014 de doublement du bénéfice par action ; - Réalisation de l'objectif 2013, ramené à une hausse de 4 % du chiffre d'affaires ; - Valeur non opéable, détenue à 42,8 % par le groupe Marcel Dassault.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Le marché français des logiciels est très éclaté et comprend de nombreux petits acteurs. 70% des éditeurs réalisent un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros et seuls 4% affichent plus de 100 millions de revenus annuels. Le processus de concentration, entamé ces dernières années, se poursuit. Des fonds américains ont racheté les éditeurs InfoVista et eFront, en 2011. L'an passé, les éditeurs cotés BCI Navigation et Prowebce ont également attisé l'intérêt d'acteurs étrangers. L'américain Adobe a récemment repris Neolane, spécialiste des solutions de gestion de campagne marketing et de relation clients, pour 600 millions de dollars. Son chiffre d'affaires n'a totalisé que 44 millions d'euros en 2012, en forte croissance (+40%). FTB/ACT/