SAFRAN et AVIC vont poursuivre leur collaboration

26/03/2014 - 17:42 - Option Finance

(AOF) - Safran Turbomeca et Avic Dong'an, qui en 2008 ont lancé de concert un projet unique de développement, de production et de soutien d'un moteur d'hélicoptère de nouvelle génération, le WZ16/ARDIDEN 3C, ont annoncé mercredi une première commande de 120 exemplaires dudit moteur. Ceux-ci doivent équiper l'hélicoptère AC352. "Les premiers essais du moteur au banc ont confirmé les choix techniques et les performances attendues", a souligné l'équipementier français, qui précise en outre que la certification est prévue pour la fin de l'année prochaine. Forts de ce succès de partenariat global, les deux groupes ont décidé de lancer un nouveau projet dans le domaine des turbopropulseurs pour avions commerciaux. Ce programme s'est concrétisé mercredi par la signature d'un protocole d'accord en présence du président de la République française François Hollande et de son homologue chinois Xi Jinping. A cette occasion, Safran et AVIC se sont félicités de cette nouvelle étape permettant d'entretenir et de renforcer la dynamique de leur coopération.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Equipementier aéronautique issu de la fusion Scnema-Sagem, organisé en quatre divisions, la propulsion (53 % du chiffre d'affaires), l'équipement aéronautique (28 %), la défense (8,9 %) et la sécurité (10 %) ; - Stratégie de croissance claire : renforcement et développement de ses leaderships dans la Propulsion, les Equipements aéronautiques, renforcés avec l'achat des activités de distribution électrique pour cockpit d'Eaton Aerospace, et la Sécurité (marché peu cyclique avec une croissance à 2 chiffres) ; - Partenariat historique (jusqu'en 2040) avec GM sur le moteur civil le plus vendu au monde, CFM56, un catalyseur de croissance pour Safran ; - Récurrence du chiffre d'affaires dans l'après-vente pour moteurs civils, activité en forte hausse et à rentabilité élevée ; - Après de lourds efforts en R&D (l'un des tous premiers dépositeurs de brevets en France), capitalisée à 60 % en 2013, vers une stabilisation puis un recul à 1,1 MdEUR en 2016, contre 1,3 MdEUR ; - Visibilité des résultats futurs avec des commandes supérieures à près de 4 fois les ventes, cash flows récurrents élevés, situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Manque de taille critique, face à l'éventuelle émergence d'un géant EADS-BAE ; - Sensibilité aux monnaies américaine, brésilienne et indienne ; - Recul fin 2013 des divisions défense et sécurité, du fait du repli des budgets de la défense occidentaux ; - Pressions sur les besoins en fonds de roulement, dues aux retards de paiement des administrations ; - Valeur chère en Bourse, avec un cours à ses plus hauts depuis 13 ans.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité aux projets de consolidation du secteur européen -projet avorté de fusion entre EADS et BAE, négociations pour des échanges d'actifs avec Thales ; dossier Zodiac... ; - Capacité de résistance sur les prix lors des négociations tarifaires avec les constructeurs aéronautiques ; - Eventualité d'une acquisition de l'italien Avio Space en fin d'année, soumise au lancement effectif d'Ariane 6 ; - Retombées des investissements, en croissance externe et interne, au Brésil, 6ème économie mondiale aux besoins solvables et élevés en défense, sécurité et optronique ; - Réalisation des objectifs 2014 : hausse de 5 % des ventes et " légèrement supérieure à 10 % du résultat opérationnel " ; - Valeur non opéable, l'Etat détenant encore 22,4% des titres, devant les salariés, avec 15 % et 22,7 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

La Commission Européenne a mis en place un plan de soutien de 4 milliards d'euros pour le secteur aéronautique d'ici 2020, pour lui permettre de développer le futur avion " vert ". L'objectif est de poursuivre les efforts dans le cadre du plan " Clean Sky ", pour réduire de moitié les émissions de CO2 du transport aérien d'ici à 2020. Lancé en 2008, avec un budget initial de 1,6 milliard sur sept ans, ce plan aurait déjà permis d'atteindre un tiers de l'objectif. La mise au point des prochaines générations d'avions et d'hélicoptères à l'horizon 2030 est également en ligne de mire. Les petites et moyennes entreprises de l'aéronautique ainsi que les instituts de recherche universitaire bénéficieront pour près d'un tiers des subventions européennes. FTB/ACT/