STERIA signe un contrat avec l'Union européenne

27/03/2014 - 14:49 - Option Finance

(AOF) - Steria a annoncé la signature d'un contrat cadre avec le Secrétariat général du Conseil de l'Union européenne, visant à moderniser son infrastructure PKI (Public Key Infrastructure) et homogénéiser ainsi l'ensemble des outils utilisés pour le partage d'informations en interne et entre les Etats membres de l'Union européenne. Ce contrat, d'une valeur estimée de 6 millions d'euros et d'une durée de quatre ans est renouvelable pour deux périodes de douze mois. Le contrat prévoit que la SSII normalise l'infrastructure PKI existante et lui permette d'évoluer plus facilement tout en augmentant sa robustesse et sa fiabilité. Ces évolutions favoriseront l'interopérabilité entre les systèmes du Conseil et avec les Etats membres. Cette transformation majeure de l'infrastructure de sécurité entraînera par ailleurs la simplification et l'automatisation des procédures associées. Steria apportera son expertise sur trois volets. Le premier concerne une phase de consulting, visant à définir le plan directeur de migration de la PKI. Le second comprend l'implémentation des outils PKI et des éléments d'infrastructures par Steria (en partenariat avec Open Trust pour les logiciels de PKI, Safenet pour les éléments d'infrastructures et Gemalto pour la Smart Card). Le troisième comprend le support opérationnel et la maintenance. François Enaud, Gérant exécutif du Groupe Steria rajoute : " Avec ce nouveau contrat, Steria confirme son expertise dans la sécurisation des échanges de données, aussi bien dans des réseaux internes que dans la mobilité ". En décembre 2013, le groupe avait notamment conclu un partenariat avec Unisys pour moderniser le réseau de communication du Conseil Général de la Commission pour la fiscalité et l'union douanière.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Modèle économique réputé défensif et protecteur au niveau des marges : plus de 60 % de contrats récurrents, 17 % du CA réalisé via des contrats de BPO (externalisation des processus métiers) d'une durée de 7 à 10 ans, 29 % de contrats de gestion des infrastructures (3 à 7 ans) et 16 % dans la gestion applicative (3 à 4 ans) ; - Position de leader en France (un tiers du chiffre d'affaires) et au Royaume-Uni (40 %), fortes positions en l'Allemagne (13 %) et dans le reste de l'Europe ; - 2ème SSII française en Inde, après Capgemini, sur la base des effectifs présents dans le pays. Atout lui permettant d'amortir la pression sur les prix dans les services informatiques ; - Bonne visibilité avec un carnet de commandes double du chiffre d'affaires ; - Positionné sur les segments prometteurs du " cloud computing " (nuage informatique) et du big data (gestion des volumes de données).

Les points faibles de la valeur

- Statut défensif remis en cause avec les baisses des dépenses informatiques du secteur public et du secteur financier ; - Forte dépendante au marché britannique ; - Recul du bénéfice par action en 2012 et free cash flow négatif après le versement du dividende en 2011 et 2012; - Absence de taille critique de certaines filiales étrangères ; - Implantation des effectifs en Inde à double tranchant : clients incités à demander des rabais sur les prestations réalisées ; - Endettement encore élevé malgré la renégociation intervenue début 2013.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la parité livre/euro ; - Comme pour toute SSII, performances sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, à l'évolution des effectifs (donnée-clé pour le secteur) et au niveau d'inter-contrats ; - Plan 3P d'optimisation des coûts, de réduction des besoins en fonds de roulement, de développement dans le big data, le cloud computing, la sécurité et l'informatisation des données légales et de modification du process industriel, avec pour objectif en 2016 un chiffre d'affaires supérieur à 2 MdEUR, une marge opérationnelle supérieure à 8 % et une dette nette ramenée à moins de 150 MEUR ; - Réalisation des objectifs 2013 d'une hausse des revenus et de la marge opérationnelle ; - Capital éclaté, les salariés étant les premiers actionnaires avec 22,7  % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

L'Europe est le deuxième marché de services informatiques, après l'Amérique du Nord. En France, troisième marché européen après le Royaume-Uni et l'Allemagne, les acteurs attirent les convoitises. Ainsi la SSII française Alti vient d'être reprise par le groupe indien Tata Consultancy Services (TCS), qui souhaite renforcer sa présence sur le Vieux Continent. En déboursant 75 millions d'euros, TCS réalise la plus grosse acquisition de son histoire en Europe. Grâce à cette opération, il multiplie par six ses effectifs en France, avec 1.200 personnes, et il intègre le top 30 des SSII sur notre territoire. La vague des acquisitions sur le marché français a été également soulignée par la reprise en juin dernier de GFI par Infofin, le concert formé par trois sociétés (Apax Partners, Altamir et Boussard & Gavaudan). FTB/ACT/