MAUREL & PROM pourra explorer l'île Anticosti (Québec)

02/04/2014 - 18:06 - Option Finance

(AOF) - Co-entreprise détenue à hauteur de 33,33% par Maurel & Prom et de 66,67% par MPI, Saint-Aubin Energie a annoncé que l'accord définitif ayant trait à la création d'une joint venture en partenariat avec Ressources Québec (35% du capital), Pétrolia (21,7%) et Corridor Resources (21,7%) a été signé le 1er avril. Saint-Aubin Energie détient également une participation de 21,7% dans cette coentreprise titulaire des permis d'exploration sur l'île d'Anticosti (Québec). Une première phase de travaux de reconnaissance, dont le montant s'élève à 55 millions de dollars, débutera dès cet été et devrait durer deux ans, a précisé Maurel & Prom. La sélection de Saint-Aubin Energie comme partenaire du gouvernement du Québec afin de tester le potentiel de l'île lui ouvre l'accès à de nouveaux actifs qui peuvent être fondamentaux, a souligné la junior pétrolière. Et d'ajouter : "C'est une étape majeure dans le positionnement stratégique du Groupe vers le domaine des hydrocarbures non conventionnels qui représentent les trois quarts des ressources pétrolières et gazières disponibles pour l'humanité."

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Producteur pétrolier au Gabon et en Colombie, producteur gazier en Tanzanie et explorateur au Mozambique, en Namibie et au Pérou, avec près de 200 millions de barils de pétrole de réserves ; - Historique de rotation active et réussie du portefeuille minier, par cession à d'autres opérateurs ou par entrée en Bourse (introduction fin 2011 de Maurel & Prom Nigeria) ; - Réduction du profil de risque avec la montée en puissance des champs gabonais qui devrait assurer une hausse de l'activité de 25 à 30 % en 2013 et 2014 ; - Bonnes perspectives du partenariat avec MPI au Canada ; - Intérêt spéculatif car manque de taille critique pour rester indépendant.

Les points faibles de la valeur

- Valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole et des résultats de ses explorations ; - Méconnaissance de la recherche pétrolière par les investisseurs ; - Perte nette au premier semestre du fait d'une provision sur la participation dans Tuscany ; - Rumeurs, démenties, de nationalisation des actifs ou de litige fiscal au Gabon ; - Métier très aléatoire et forte volatilité en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Plus forte sensibilité des sociétés pétrolières juniors comme M&P au prix du baril, dont les analystes attendent un repli en 2014 ; - Valorisation boursière corrélée aux découvertes ou acquisitions, rapportées à la taille de la société ; - Type de sociétés convoité par les majors, à la peine pour renouveler leurs réserves ; - Résultats du permis " Bloc M2 ", situé à 200 kms des côtes birmane, obtenu avec PetroVietnam ; - Interrogations sur la cession des actifs gabonais à des pétrolières asiatiques, Sinopec, l'indonésien Pertamina ou Oil India ; - Attentes des investisseurs sur la production au Gabon et sur une hausse de la distribution aux actionnaires ; - Réflexion sur une double cotation, à Londres probablement vers la fin 2014, pour un accès plus aisé aux sources de financement ; - Société régulièrement sujette à des rumeurs d'OPA et figurant dans la liste des cibles potentielles de Exane, les actionnaires stratégiques détenant 36 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/