SOLVAY rembourse par anticipation 800 millions d'euros d'emprunts obligataires

03/04/2014 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - Solvay a annoncé que sa société affiliée Rhodia SA remboursera ses deux emprunts obligataires " high yield " avant l'échéance prévue, ce qui permettra au Groupe de réduire son endettement de manière significative. En effet, Rhodia SA a notifié ce jour aux détenteurs d'obligations sa décision de rembourser complètement et irrévocablement : un emprunt de 500 millions d'euros à maturité 2018 à un taux d'intérêt de 7% ; un emprunt de 400 millions de dollars à maturité 2020 à un taux d'intérêt de 6,875%. Solvay réglera simultanément ces deux emprunts le 15 mai prochain en utilisant sa trésorerie disponible. " En gérant son bilan de manière proactive, Solvay optimise l'efficacité de ses actifs tout en maintenant un bon niveau de liquidité. D'ici juin 2015, Solvay aura diminué de moitié son endettement brut, ce qui représente un remboursement de 1,8 milliard d'euros en 18 mois. Nous allons ainsi accélérer la diminution de nos charges nettes d'intérêts et le coût de portage associé ", explique Karim Hajjar, Directeur Financier de Solvay.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Groupe franco-belge " pure player " de la chimie de spécialités après la vente des activités pharmaceutiques à Abbott et le rachat de Rhodia en 2011, numéro en France devant Arkema ; - Forte présence à l'international -42 % en Europe, 20 % en Amérique du Nord, 10 % en Amérique du sud (présent au Brésil depuis 90 ans) et 26 % ailleurs (depuis 30 ans en Chine)- qui sera renforcée par l'acquisition, pour 1 MdEUR, de l'américain Chemlogics, spécialiste de la chimie pour extraction de pétrole/gaz ; - Très large palette de produits dans la chimie et les plastiques, destinés à des marchés variés, comme les biens de consommation, la construction, l'automobile, l'énergie, l'eau, l'environnement ou l'électronique ; - 90 % du CA réalisé dans des activités où le groupe est parmi les trois leaders mondiaux du secteur ; - Capacité à répercuter la hausse des matières premières et du dollar sur ses prix, et donc à préserver ses marges ; - Environ 30 % de l'activité inscrite dans une démarche de développement durable ; - Management reconnu pour sa qualité ; - Structure financière très saine destinée prioritairement aux investissements.

Les points faibles de la valeur

- Groupe belge encore peu connu des investisseurs français, notamment particuliers, malgré le rachat de Rhodia ; - Sensibilité à la conjoncture européenne, notamment dans la construction et l'automobile, débouchés des polymères et des " essential chemicals ", d'où une faible visibilité sur l'activité et un recul de la rentabilité opérationnelle au premier semestre 2013 et un ajustement à la baisse des prévisions par la direction; - Forte dépendance au prix des matières premières, et plus particulièrement à celui des dérivés du pétrole (benzène...) ; - Vers une extinction progressive de l'activité de vente de crédits carbone avec l'arrêt du protocole de Kyoto ; - Révision en baisse des objectifs 2016.

Comment suivre la valeur

- Valeur cyclique et volatile ; - Risques de concurrence des dérivés des gaz de schiste sur le polyamide et le PVC en Europe et des pays émergents dans le domaine des polymères de spécialité ; - Feuille de route 2016 : excédent brut d'exploitation entre 2,3 et 2,5 MdsEUR, , du fait des " programmes d'excellence " (réductions de coûts, d'innovations et d'efficacité commerciale), marge de 18 % et nouvelle répartition du chiffre d'affaires, entre l'Europe pour 34 %, l'Amérique du nord pour 24 % et les pays d'émergents pour 42 % ; - Retombées en termes de synergies et d'économies du partenariat dans le PVC avec INEOS, sous forme de joint-venture à parts égales et attente du feu vert de la Commission européenne ; - Croissance externe à venir, avec 700 à 800 MEUR investis annuellement, dont les 2/3 dans les " advanced materials " et les " consumer chemicals " ; - Valeur cotée sur Euronext Paris et Bruxelles, non opéable car détenue à 30 % par la société de portefeuille belge Solvac.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Selon l'Union des Industries Chimiques (UIC), l'activité de la chimie française a résisté en 2012 grâce aux exportations. Elle a ainsi progressé de 2,5% à 88,9 milliards d'euros. Au dernier trimestre, le niveau d'activité de l'industrie chimique en France est revenu à son niveau du premier trimestre 2008, son point haut d'avant la crise. La France a, une fois de plus, fait mieux que l'ensemble de l'Europe, avec un recul des volumes limité à 0,5% contre 1,5% pour l'Union européenne. Les exportations vers les marchés des pays émergents ont progressé de 5,6%, ce qui a compensé le recul de 1,5% des volumes sur le marché intérieur. Parmi les différentes activités, la chimie organique enregistre un recul de 1,2%, alors que le chiffre d'affaires des spécialités chimiques augmente de 0,2%, et celui de la chimie minérale de 5,4%. L'activité de la chimie française représente 3% des ventes de la chimie mondiale et détient la septième position dans le monde. Elle est bien loin derrière le leader, la Chine, avec 26,8% du chiffre d'affaires mondial. La chimie française se hisse toutefois au second rang en Europe, après l'Allemagne (5,7%).

Pharmacie - Santé

Selon le cabinet spécialisé IMS Health, la reconfiguration du marché pharmaceutique mondial va se renforcer sur la période 2012-2016. Les deux tiers de la croissance proviendront désormais des pays émergents contre la moitié sur la période 2007-2011. L'autre moteur de croissance pour les acteurs est l'innovation et l'enregistrement de nouvelles molécules. Même si la taille du marché potentiel est plus limitée, ces nouveaux produits contribueront à hauteur de 115 à 125 milliards de dollars à un apport de chiffre d'affaires supplémentaire sur la période 2012-2016. Ils permettront de compenser les pertes de chiffre d'affaires (120 à 130 milliards de dollars) liées à la transformation des grands produits en génériques. FTB/ACT/