GDF SUEZ refinance par anticipation 5 milliards d'euros de lignes de crédit

03/04/2014 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - GDF Suez a fait savoir jeudi après bourse avoir signé avec 25 banques une ligne de crédit multi-devises de 5 milliards d'euros d'une durée de cinq ans avec deux options d'extension d'un an, afin de refinancer par anticipation deux lignes de crédit non tirées arrivant à échéance en 2014 et 2015. Le géant français de l'énergie souligne avoir pu saisir des conditions de marché particulièrement favorables, permettant une amélioration significative du coût de cette liquidité grâce à une marge fixe de 20 points de base. Cette opération a été sursouscrite à hauteur de 40%, témoignant une nouvelle fois de l'attractivité du Groupe et de la confiance accordée par ses partenaires bancaires. Le pool bancaire présente une forte diversité géographique, avec la participation de banques de la zone euro (environ 50%), de banques anglo-saxonnes (environ 35%) et également de banques japonaises et chinoises.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d'efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l'environnement ; - Montée en puissance des activités à l'international -Amérique du Nord (5,5 %), Asie-Moyen Orient et Océanie (9,8 %)- la France restant le premier marché du groupe (38,5 %), devant la Belgique (11,4 %) et le reste de l'Europe (29,1 %) ; - Au-delà des branches énergie Europe (53 %) et International (19 %), croissance des divisions global Gaz et GNL (7 %), services à l'énergie et l'environnement (18 %) et infrastructures, à la rentabilité opérationnelle très supérieure à celle de la production pure d'énergie ; - Stratégie désormais fondée sur la transition énergétique en Europe, les services à l'énergie et les grandes infrastructures gazières dans les pays émergents ; - Réduction drastique de la dette en 2013.

Les points faibles de la valeur

- Pression fiscale et réglementaire accrue et conditions de marché difficiles en Europe, premier marché du groupe avec 80 % du chiffre d'affaires, devant l'Asie-Pacifique (9 %), et les deux Amérique (5,5 %) ; - Faible lisibilité sur les tarifs de gaz, sujets aux décisions de l'Etat français, actionnaire à hauteur de 36 %, qui prévoit un élargissement des tarifs sociaux ; - Sensibilité aux décisions politiques en Belgique (10% de l'EBITDA) où la nouvelle taxe sur le nucléaire représentera environ 250 millions d'euros par an et où montent les spéculations sur un redressement fiscal ; - Retard dans le nucléaire par rapport à EDF, où la fermeture des réacteurs belges Doel 3 et Tihange 2 a pesé sur la rentabilité avant une autorisation de redémarrage à partir de juin 2013 ; - Spéculations insistantes sur le lancement d'obligations convertibles -qui dilueraient le bénéfice par action- et sur un recul du dividende versé au titre de 2013.

Comment suivre la valeur

- Secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt et aux décisions politiques ; - Performances financières liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - Evolution de la politique européenne sur la mise en place de mécanismes de capacités garantissant la sécurité d'approvisionnement et d'un marché fiable du CO2 ; - Exécution du plan d'actions Perform 2015 : d'une part 11 MdsEUR de cessions d'actifs matures en Europe, entre 2013 et 2014 ; d'autre part, 7 à 8 MdsEUR d'investissements bruts annuels sur 2013-2015 (centrale hydro-électrique de Jirau et exploration de gaz naturel au Brésil, usine méthanière en Louisiane, contrats dans le gaz en Chine...) ; - Accroissement du portefeuille de GNL (20 Mt attendues en 2017 contre 16 Mt vendues en 2013) dont le groupe est 3ème fournisseur mondial ; - Valeur non opéable, car contrôlée à 36,7 % par l'Etat français, et dont le capital évoluera : vers un désengagement total, en 2017, de GBL (groupe Albert Frère, actionnaire à 2,4 %) et vers un désengagement partiel de l'Etat français, repoussé pour cause de " cours pas suffisamment élevés ".

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/