EGIDE : grand plan de transformation prévu après une année 2013 en repli

04/04/2014 - 08:41 - Option Finance

(AOF) - Egide a publié jeudi soir des résultats en demi-teinte au titre de son exercice annuel 2013. Le fabricant de boîtiers hermétiques pour composants électroniques sensibles a affiché une contraction de sa perte nette, à 0,5 million d'euros contre 0,9 million en 2012. En revanche, sa perte opérationnelle s'est creusée à 0,7 million d'euros l'an passé contre 0,4 million, tandis que son chiffre d'affaires a cédé 9,7% à 20,4 millions d'euros. Le groupe a rappelé la cession de ses filiales anglaise et marocaine le 31 octobre dernier. Elles apparaissent donc sous l'intitulé "Quote-part de résultat des activités abandonnées", à +0,4 million d'euros. Dans le détail, l'ensemble des activités d'Egide a enregistré un repli au cours de l'exercice. Le chiffre d'affaires de son premier métier, Défense et spatial, a abandonné 2,5% à 11,8 millions d'euros. Celui des Télécoms a, lui, reculé de 6,7% à 4,2 millions d'euros. Enfin, le segment Industries et sécurité civile a vu son revenu chuter de 26,7% à 4,4 millions d'euros. Le groupe a invoqué la situation économique mondiale. Concernant le premier trimestre du nouvel exercice, Egide a souligné une très forte activité en Recherche & Développement, mais déplore un repli de l'activité globale de 5% sur un an (+10% d'un trimestre sur l'autre) à 5,3 millions d'euros. La société rappelle enfin avoir mis en place un "ambitieux" plan de transformation, supposant le doublement du chiffre d'affaires en 5 ans, pour atteindre 41 millions d'euros en 2018, une hausse du résultat pour une marge de 12% du chiffre d'affaires en 2018 ainsi qu'un retour à l'équilibre attendu dès 2016. Pour le mettre en oeuvre, la société annonce la mise en place d'une levée de capitaux de 5 millions d'euros, close le 30 juin prochain.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Semi-conducteurs

En 2012, les investissements mondiaux en R&D se sont établis à 53 milliards de dollars, après avoir progressé de 7%. Ils ont représenté environ 17% du chiffre d'affaires total de l'industrie, contre 10% dans les années 1990. Intel est le plus actif dans ce domaine et il a investi l'an passé environ 10 milliards de dollars en R&D. Il devrait accroître ses investissements à 13 milliards de dollars, et asseoir ainsi davantage sa domination. STMicroelectronics a signé un nouveau contrat de prêt avec la Banque européenne d'investissement (BEI) pour 350 millions d'euros, destiné à financer son innovation. Les industriels cherchent à gagner une avance technologie pour équiper les futures smartphones, tablettes et autres objets connectés. Le marché du mobile est aujourd'hui dominé par Qualcomm.

Electronique

Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/