PUBLICIS : nouvelle acquisition en Afrique du Sud

08/04/2014 - 08:24 - Option Finance

(AOF) - Publicis a annoncé ce mardi l'acquisition de OwenKessel, une agence créative en Afrique du Sud, pour un montant qui n'a pas été précisé. OwenKessel sera fusionnée au réseau multidoor de Publicis Africa Group. Felix Kessel, CEO de l'agence, sera CEO de la nouvelle structure et sous la responsabilité de Kevin Tromp, CEO de la région Afrique sub-saharienne de Publicis Worldwide. Fondée en 2008 par Felix Kessel et Vaughan Owen, l'agence basée à Johannesburg, est également implantée à Capetown et compte 80 experts, a précisé le groupe français de publicité et communication. L'agence travaille avec des clients comme Amstel Lager et Tanqueray Gin, TOTAL, DStv (premier réseau de télévision par satellite d'Afrique du Sud), Zodiac, Aspen Pharmacare, ainsi que les marques de Diageo Reserve dans toute l'Afrique sub-saharienne. Elle offre une gamme complète de services dont le conseil, la création, le marketing en ligne, les medias sociaux et le branded content. Reconnue pour sa réputation créative, l'agence a été sélectionnée en 2013 parmi les agences les plus créatives d'Afrique du Sud au Festival de Cannes, aux D&AD, aux London International Awards, et aux Loeries Awards d'Afrique du Sud. Finaliste dans la catégorie Agence nationale de l'année, elle a par ailleurs remporté le prix du meilleur marketing mondial pour la marque Heineken. Publicis Groupe rappelle avoir déjà réalisé trois acquisitions récentes en Afrique du Sud : Lighthouse Digital en février 2014 intégrée à SMG, d'AML en janvier 2014 rattachée au réseau ZenithOptimedia et Synergize en décembre 2013 qui a rejoint le réseau Saatchi & Saatchi. Selon ZenithOptimedia, l'Afrique du Sud occupe le huitième rang mondial des marchés publicitaires à plus forte croissance des trois prochaines années.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier publicitaire mondial à l'issue de la fusion entre égaux avec l'américain Omnicom, numéro deux mondial, qui interviendra au premier trimestre 2014. D'ici là, troisième réseau publicitaire mondial, présent sur 109 pays avec ses trois réseaux Publicis, Saatchi et Leo Burnett, une présence Internet sous la marque unique VivaKi et les centrales d'achat Zenith et Starcom ; - Forte présence mondiale des deux entités, Omnicom ayant un chiffre d'affaires de 10,7 MdsEUR, contre 6,6 MdsEUR pour le français qui, en revanche, dégage une marge supérieure ; - Effet relutif attendu de la fusion, grâce au montant des synergies, identifiées à 850 MEUR pour un chiffre d'affaires qui serait de l'ordre de 18 MdsEUR ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité et vision stratégique des deux directions reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Incertitudes sur l'exécution de la fusion avec Omnicom : lois anti-trust (parts de marché généralement inférieures à 30 % mais supérieures à 40 % en Chine et aux Etats-Unis et de 36 % au Royaume-Uni); perte potentielle de clients ; départ de talents ; risque de culture inhérent à toute fusion ; - Repli du chiffre d'affaires sur le dernier trimestre 2013 ; - Vers une domiciliation de Publicis Omnicom Group à Amsterdam, ce qui interdira aux investisseurs de bénéficier du SRD.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Finalisation de la fusion avec Omnicom à la fin du premier semestre 2014, malgré les contestations de certains actionnaires minoritaires ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une croissance organique des facturations de plus de 4 %, hors acquisitions, et d'une hausse des marges ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

La publicité en ligne a poursuivi son développement en Europe l'an passé. Selon certains experts, avec une progression de 11,5%, elle a atteint un nouveau pic avec des investissements globaux de 24,3 milliards d'euros. La publicité en ligne représente désormais un quart du marché de la publicité (25,6%), alors qu'elle ne représentait que 10,3% de ce marché en 2006. L'écart se réduit avec la télévision et, Internet devance désormais nettement la presse quotidienne en termes d'investissements publicitaires. Les tarifs tiennent compte de cette évolution et tendent à s'aligner avec ceux en vigueur dans la télévision. Les trois premiers marchés européens, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, enregistrent des rythmes de croissance moins soutenus que des marchés moins matures : en 2012, +13,3% des investissements dans la publicité en ligne pour le Royaume-Uni (à 6,64 milliards d'euros), +8,6 % (4,56 milliards) pour l'Allemagne et +6,3 % (2,77 milliards) pour la France. En revanche ces investissements bénéficient d'un bien meilleur dynamisme en Russie (34 % à 1,54 milliard) et en Turquie (30,4 % à 459 millions). FTB/ACT/