(AOF) - L'euro recule face à la plupart des autres devises de premier rang ce lundi après les déclarations de Mario Draghi. Le président de la Banque centrale européenne a en effet affirmé samedi que le renchérissement de l'euro, s'il se poursuivait, pourrait pousser l'institution monétaire à prendre de nouvelles mesures d'assouplissement de sa politique monétaire. La monnaie unique abandonne 0,27% face au billet vert, à 1,3819 dollar pour un euro. Les investisseurs anticipent la mise en place de telles mesures, comme un assouplissement quantitatif ou ramener le taux de dépôts en dessous de zéro. L'euro fort pénalise la compétitivité des pays de la zone euro, et donc leurs exportations, mais aurait aussi joué dans la persistance d'un trop faible taux d'inflation, selon Mario Draghi. La BCE vise un taux de croissance annuel du niveau général des prix de près de 2% dans la zone euro. Il a atteint seulement 0,5% sur un an mars.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/300