ACCOR : John Ozinga est nommé Directeur général d'HotelInvest

15/04/2014 - 12:45 - Option Finance

(AOF) - John Ozinga rejoint Accor en tant que directeur général d'HotelInvest. Il sera membre du comité exécutif du groupe. Cette nomination sera effective à compter du 18 juin prochain. John Ozinga a débuté sa carrière en 1991 chez Accor en tant que directeur en charge du développement pour le Royaume-Uni, l'Irlande et le Benelux. Il a été nommé vice-président en charge du développent en Europe du groupe hôtelier Dolce. Trois ans plus tard, il est devenu vice-président exécutif en charge des activités immobilières internationales de Casino. En 2008, il a rejoint Carrefour en tant que directeur de Carrefour Property France. Enfin, il était depuis 2012 président et directeur Comptes Séparés Europe Continentale de la plateforme française de CBRE Global Investors, leader mondial de la gestion d'investissements et d'actifs immobiliers.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier opérateur hôtelier mondial et numéro un en Europe, avec 31 % du marché (hors France, 31 % également) ; - Bonne diversification dans l'hôtellerie entre les segments économique (Ibis, Adagio), revenus à 36 % du chiffre d'affaires, milieu (Novotel, Mercure), haut de gamme (Pullman, Sebel) et luxe (Sofitel) ; - Réussite commerciale d'IBIS, dont 90 % du parc a été rénové et qui contribue à la moitié des résultats du groupe ; - Forte position en Asie-Pacifique (23 % du parc hôtelier), dont la part dans le chiffre d'affaires s'accroîtra, les projets d'ouverture d'hôtels s'y concentrant à hauteur de 50 %, devant l'Europe (26 %), l'Amérique latine (16 %) et l'Afrique-Moyen-Orient (8 %) ; - Forte hausse, à 59 %, de la part d'hôtels en contrats de management et franchise, avec un objectif de 80 % pour 2016 ; - Structure financière solide, renforcée par le retour aux profits en 2013.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité des segments " haut et milieu de gamme " à la conjoncture ; - Impact négatif de la cherté de l'euro, notamment face au real brésilien, à la livre sterling et au dollar australien ; - Retard de la croissance en Asie-Pacifique ; - Atonie des RevPars (revenus par chambre) en Europe ; - Part trop faible (14 %) du haut de gamme dans le parc hôtelier du groupe, contre 32 % de l'hôtellerie au niveau mondial ; - Turn-over élevé à la tête des directions opérationnelles.

Comment suivre la valeur

- Activité cyclique encore sensible à la conjoncture européenne, lisible par le taux d'occupation des hôtels et le RevPar ; - Avancée du plan de développement 2013-2016 : ouverture de 30 000 à 35 000 chambres par an, notamment dans le luxe (Sofitel et Pullman) afin de porter le nombre de chambres à 550 000, restructuration des actifs hôteliers avec la poursuite des cessions de murs (800 hôtels) et montée à hauteur de 50 % des pays émergents dans le chiffre d'affaires ; - Modernisation du système de réservation directe qui assure 60 %des revenus du groupe, pour contrer la concurrence des OTAs ; - Confirmation du redressement de l'hôtellerie économique européenne (54 % du bénéfice d'exploitation du groupe) ; - Interrogation sur l'avenir de la chaîne française HôtelF1, le groupe voulant sortir du low cost, et spéculations sur une cession à moyen-terme de la branche Sofitel ou d'Ibis Chine; - Retombées de la nouvelle organisation opérationnelle lancée fin 2013 : HôtelServices pour suivre les 3 500 établissements du groupe et les services rendus à la clientèle d'affaires (2/3 du chiffre d'affaires), HôtelInvest pour porter les investissements hôteliers et rationaliser le portefeuille de 1400 hôtels dont Accor est propriétaire ; - Evolution du capital, détenu à 21,4 % par les fonds Colony/Eurazeo (30 % des droits de vote), le groupe pouvant intéresser un concurrent souhaitant se renforcer en Europe sur le milieu de gamme et sur l'hôtellerie économique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Selon l'Organisation mondiale du Tourisme (OMT), sur le premier semestre, le nombre d'arrivées de touristes internationaux a dépassé les attentes, et s'est renchéri de 5% sur un an, pour atteindre, environ 500 millions. Le dynamisme est particulièrement marqué dans les pays émergents, avec une croissance de 6% des arrivées. La hausse est de 4% dans les pays développés. Grâce à un bond de 10% des voyages dans les régions centrales et orientales, les performances en Europe sont meilleures que prévues. Ailleurs l'Asie du Sud-Est (+12% de voyages) et l'Asie du Sud (+7%) séduisent également les voyageurs. Les voyages sur le continent africain ont poursuivi leur progression (+4%), grâce à la reprise continue en Afrique du Nord (+4%) et aux destinations subsahariennes (+4%). En revanche, les Caraïbes et l'Amérique du Sud n'ont pas enregistré de bons résultats. Les voyageurs sont de plus en plus souvent asiatiques (+31% de Chinois) ou russes (+22%). FTB/ACT/