TOTAL : découverte de pétrole au large de la Côte d'Ivoire

17/04/2014 - 09:58 - Option Finance

(AOF) - Deuxième bonne nouvelle pour Total sur le continent africain en l'espace de quelques jours. Après l'annonce en début de semaine du lancement du développement de Kaombo, un projet offshore ultra-profond au large de l'Angola et dans lequel Technip est également investi, le pétrolier français a indiqué via un communiqué avoir découvert du pétrole offshore au large de la Côte d'Ivoire. Opéré par Total, le puits d'exploration Saphir-1XB sur le bloc CI-514 a en effet prouvé l'existence d'hydrocarbures liquides à l'ouest du pays. "Ce premier puits, foré sur une thématique de marge abrupte, met en évidence pour la première fois dans le bassin de San Pedro, zone d'exploration frontière de la Côte d'Ivoire, un système pétrolier efficace à huile légère. Nous allons maintenant évaluer ce résultat très prometteur et nous focaliser sur l'extension du prospect vers le nord et l'est", a expliqué Marc Blaizot, directeur Exploration du Groupe. Situé par 2 300 mètres d'eau, Saphir-1XB est le premier puits foré sur le bloc CI-514. Il a atteint une profondeur totale de 4 655 mètres et a traversé une série réservoir de 350 mètres ainsi qu'une colonne d'hydrocarbures d'une quarantaine de mètres de pétrole à 34° API.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dans le " top 5 " des compagnies pétrolières opérant dans le gaz et le pétrole ; - Visibilité de l'activité pétrole, avec une cible de production de 3 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) par jour en 2017, et une accélération de la croissance après 2015, 90 % du potentiel 2017 étant en production ou en cours de développement ; - Taux de 93 % de remplacement des réserves, le plus élevé des majors européennes, maintenu par une politique d'investissements ambitieuse, essentiellement dans l'amont ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et gaz de schiste au Canada, aux Etats-Unis, en Pologne, Chine, Argentine, Bolivie et Grande-Bretagne), notamment dans le projet canadien de gaz de schiste à Fort Hills ; - Diversification dans le solaire avec des projets de grande taille, telle la centrale solaire Shams 1 aux Emirats arabes unis, le groupe étant numéro 1 mondial de l'énergie solaire ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par le déclin des champs matures, par la longueur de mise en service des nouveaux gisements et par les variations de quotas de l'Opep ; - Aggravation de la crise structurelle du raffinage européen où les marges ont été divisées par 5 en un an et creusement des pertes de cette branche en France ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique, au Nigeria et au Yemen notamment ; - Non reconduction, en janvier 2014, des contrats de production onshore de pétrole aux Emirats Arabes Unis, soit un peu moins de 10 % environ de la production du groupe ; - Relative déception à l'égard du manque de retombées des ambitieux programmes d'exploration.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français) ; - A compter de 2014, présentation des comptes en dollar ; - Après celles de Voyageur et de TIGF, d'autres cessions à venir dans le cadre d'un plan de rationalisation du portefeuille d'activités portant sur 15-20 MdsUSD d'actifs entre 2012-2014 ; - Arrivée en production des 15 projets en développement et redémarrage d'Elgin en mer du Nord, après une fermeture d'un an, ainsi que de celui d'Ibewa au Nigeria ; - Réalisation des objectifs de production de 2,6 Mb/j en 2015 puis 3 Mb/j en 2017 ; - Capacité du groupe à renouer en 2014 avec la progression des bénéfices ; - Société non opéable.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/