TECHNIP : résultats en forte baisse au premier trimestre

24/04/2014 - 08:55 - Option Finance

(AOF) - Technip a fait état avant l'ouverture de ses comptes du premier trimestre, marqués par une chute de 42,2% de son résultat net part du groupe à 67,2 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant du groupe parapétrolier est, lui, ressorti à 119,8 millions d'euros, en recul de 30,5%, tandis que l'Ebitda s'est établi à 180,6 millions d'euros, soit une contraction de 18,5%. Le chiffre d'affaires de Technip a en revanche crû de 23,3% à 2,468 milliards d'euros. Maillon faible du groupe l'an passé, le segment Subsea a généré 1 milliard d'euros de ventes, en progression de 10% en glissement annuel. Quant au carnet de commandes, il est ressorti à 2,78 milliards d'euros (dont 2,05 milliards dans le Subsea, après 1,92 milliard au premier trimestre 2013), contre 2,89 milliards à l'issue du premier trimestre 2013. Technip a par ailleurs réitéré ses prévisions pour 2014 et 2015. Ainsi le groupe continue-t-il d'anticiper un chiffre d'affaires Subsea en croissance cette année, dans une fourchette comprise entre 4,35 et 4,75 milliards d'euros, avec un taux de marge opérationnelle courante Subsea d'au moins 12 %. Les revenus dans l'Onshore/Offshore sont, eux, attendus entre 5,4 et 5,7 milliards d'euros, avec un taux de marge opérationnelle courante Onshore/Offshore comprise entre 6 et 7 % pour 2014.

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Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'ingenierie et de la construction pour l'industrie de l'énergie, présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, sous-marine, par plates-formes en mer et infrastructures sur terre ; - Chiffre d'affaires équilibré entre les Amériques (31 %), l'Europe-Russie-Asie centrale (29 %), l'Asie-Pacifique (21%), le Moyen-Orient (10 %) et l'Afrique. - Environnement sectoriel porté par une forte dynamique d'investissement, les dépenses d'exploration & production (E&P) augmentant de 10 à 15 % en raison de l'obligation pour les producteurs pétroliers de compenser le déclin naturel des champs matures et de trouver de nouvelles réserves ; - Politique de proximité et offre à " contenu local " avec des implantations historiques au Brésil et en Angola et des développements au Mexique ; - Très fortes positions dans le segment sous-marin avec une offre totalement intégrée, le groupe étant numéro un mondial des pipelines souples ; - Remontée à 84 % du taux d'utilisation de la flotte ; - Niveau de carnet de commandes record à 15,9 MdsEUR, conférant une visibilité au-delà de 2015 ; - Capacité à imposer ses prix et à dégager des résultats supérieurs aux attentes des analystes ; - Bonne flexibilité financière.

Les points faibles de la valeur

- Fortes exigences des investisseurs sur les perspectives de croissance, d'où une sanction forte à la moindre déception ; - Impact négatif de la cherté de l'euro sur le chiffre d'affaires et le bénéfice ; - Interrogations sur la rentabilité future des contrats long terme et sur le maintien de la marge opérationnelle ; - Exposition forte au Brésil, renforcée par le démarrage fin 2013 du site d'Açu, alors que le pétrolier Petrobras ralentit ses dépenses d'exploration ; - Concurrence sur le marché de l'onshore, avec l'apparition de nouveaux acteurs ; - Sensibilité aux déclarations des concurrents Saipem et Subsea 7 ; - Report à 2014 du redressement des marges de la division sous-marine, ce qui a entraîné des révisions à la baisse des prévisions du résultat 2013 ; - Absence de taille critique dans la construction offshore.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du prix de baril de pétrole ; - Sensibilité du cours à l'obtention des " gros contrats " (de plus de 200 MEUR de chiffre d'affaires), tels ceux remportés durant l'été 2013 au large du Congo, au Brésil et aux Etats-Unis ; - Redressement de la division sous-marine pour laquelle la direction vise un taux de marge de 12 % à la fin 2014 ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une poursuite de la croissance du carnet de commandes, d'une marge opérationnelle de 12 % au moins pour la division sous-marine et de 6 à 7 % dans l'onshore/offshore ; - Intérêt spéculatif limité dans un secteur en concentration, l'actionnariat bien que fragmenté contenant le FSI (5,2 %), l'IFP (2,5 %) et le Trésor français (1,5 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/