DASSAULT SYSTEMES en repli après ses résultats trimestriels et la mise à jour de ses objectifs 2014

24/04/2014 - 10:09 - Option Finance

(AOF) - En nette hausse à l'ouverture, Dassault Systèmes cède désormais 1,15% à 87,83 euros après la publication de ses résultats du premier trimestre. L'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur a dévoilé un bénéfice par action en baisse de 6% à 0,73 euro sur une base non-IFRS, c'est-à-dire hors éléments exceptionnels. La marge opérationnelle s'est, elle, élevée à 27,7%, contre 29% un an plus tôt. Le chiffre d'affaires s'est pour sa part élevé à 502,8 millions d'euros, en hausse de 3% (+9% à taux de change constants). Pour le deuxième trimestre, le groupe technologique français vise un bénéfice par action compris entre 0,75 et 0,80 euro ainsi qu'une marge opérationnelle entre 27% et 28% en données non-IFRS. Le chiffre d'affaires est, lui, attendu entre 555 et 565 millions d'euros, soit une hausse d'environ 12% à 14% hors effets de change. Pour 2014, le groupe technologique français prévoit désormais une marge opérationnelle située entre 29,5 et 30%, la dilution provenant des acquisitions réalisées étant estimée à 340 points de base. Elles comprennent en particulier Accelrys. Son objectif de bénéfice par action devrait, lui, être compris dans une fourchette de 3,45 euros à 3,5 euros, stable par rapport à 2013. En excluant l'impact négatif des devises, il est attendu en hausse d'environ 6 à 8%. Quant au chiffre d'affaires, il est anticipé en croissance de 14 à 15% à taux de change constants, soit de 2,28 à 2,30 milliards d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial, avec 28 % de parts de marché, des logiciels PLM de gestion du cycle de vie des produits-CATIA, DELMIA, ENOVIA, SIMULIA, 3Dvia ou GEOVIA-, visant à concevoir et fabriquer les produits des clients ; - Répartition équilibrée des revenus entre l'Europe pour 45 %, l'Amérique pour 27 % et l'Asie pour 28 % ; - Société visionnaire conjuguant innovation et acquisition de technologies, tels Archivideo (français leader mondial de la simulation urbaine en 3D), FE-Design (allemand spécialisé dans l'optimisation de la conception des produits) ou Apriso (américain spécialiste des solutions pour l'industrie) et, cet été, l'allemande SFE et la britannique Safe Technology ; - Près des deux tiers du chiffre d'affaires des logiciels réalisés avec les recettes récurrentes de licences ; - 51 % du chiffre d'affaires provient des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Diversification réussie sur le segment des PME, vers de nouveaux acteurs et sur les pays émergents; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Risque de contraction des commandes de la part du secteur informatique et hautes technologies ; - Forte dépendance à l'évolution du dollar et au yen (respectivement 34 et 16 % du chiffre d'affaires); - Avertissement sur résultat 2013 après un troisième trimestre décevant et perspectives moroses pour le début 2014 ; - Forte sanction boursière au ralentissement de la croissance.

Comment suivre la valeur

- Communication financière réputée " réaliste " et révision progressive des prévisions au fur et à mesure de l'année ; - Marché des logiciels sensible aux budgets des investissements industriels des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique : - Programme ambitieux de R&D pour la " 3DExperience ", de gestion de l'ensemble des activités de l'entreprise, de l'ingenierie au marketing ; - Lancement de l'OPA sur l'américain Accelrys ; - Relèvement des marges des sociétés récemment acquises au niveau du groupe ; - Dépassement de l'objectif du plan 2009-2014 de doublement du bénéfice par action ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une hausse à deux chiffres de ventes des nouvelles licences, d'une marge opérationnelle de 30 à 31 % et d'un bénéfice par action entre 3,4 et 3,5 euros ; - Valeur non opéable, détenue à 42,8 % par le groupe Marcel Dassault.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Le marché français des logiciels est très éclaté et comprend de nombreux petits acteurs. 70% des éditeurs réalisent un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros et seuls 4% affichent plus de 100 millions de revenus annuels. Le processus de concentration, entamé ces dernières années, se poursuit. Des fonds américains ont racheté les éditeurs InfoVista et eFront, en 2011. L'an passé, les éditeurs cotés BCI Navigation et Prowebce ont également attisé l'intérêt d'acteurs étrangers. L'américain Adobe a récemment repris Neolane, spécialiste des solutions de gestion de campagne marketing et de relation clients, pour 600 millions de dollars. Son chiffre d'affaires n'a totalisé que 44 millions d'euros en 2012, en forte croissance (+40%). FTB/ACT/