(AOF) - Les indices européens ont globalement terminé la séance en petite hausse après l'indicateur d'activité dans le secteur manufacturier chinois ressorti hier au plus haut depuis 5 mois en mai. Seul le CAC a reculé, pénalisé par un PMI manufacturier français inférieur au seuil de 50 points pour la première fois depuis 3 mois. Du côté des valeurs, Alcatel-Lucent a reculé après le lancement de son émission d'Oceane, victime des stratégies de couverture des opérateurs. A la clôture, le CAC 40 a cédé 0,08% à 4 515,89 points. Le Footsie Eurotop 100 a, lui, gagné 0,26% à 2 792,13 points. Roche a progressé de 2,05% à 268,9 francs suisses à Zurich après l'acquisition de la société américaine Genia Technologies pour un montant qui pourrait atteindre 350 millions de dollars (256,83 millions d'euros), versements d'étape compris. Le géant pharmaceutique bâlois renforce sa position dans le séquençage d'ADN. Roche a précisé que cette opération devrait lui permettre de réduire les coûts du séquençage et d'améliorer sa vitesse. Genia Technologies intégrera l'unité séquençage de la division Diagnostics de Roche et continuera à développer des systèmes innovants. En repli de 0,56% à 51,08 euros, BNP Paribas a accusé l'une des plus fortes baisses du CAC 40, toujours pénalisé par la possible amende record aux Etats-Unis. Le titre avait abandonné 2,43% vendredi dernier après l'information de presse selon laquelle la justice américaine réclamerait plus de 10 milliards de dollars (7,35 milliards d'euros) à la banque française. Un montant bien supérieur aux précédentes rumeurs qui évoquaient 3 milliards de dollars. Enfin, Lagardère a cédé 1,9% à 25,08 euros après la décision de Société Générale d'abaisser d'Achat à Conserver sa recommandation sur la valeur tout en maintenant son objectif de cours de 26 euros. L'analyste estime que les objectifs à cinq ans du groupe de médias, communiqués la semaine dernière lors de la journée des investisseurs, ne constituent pas une rupture. La croissance de l'activité de 3% à court terme paraît selon lui difficile en raison du mix, mais la croissance de 5% de l'Ebit est "très réaliste". SG ne voit plus de fort potentiel de hausse pour le titre après ce qu'il qualifie comme un parcours "hors normes".
L'institut Markit a mis en évidence un repli de l'activité manufacturière en France au mois de mai, pour la première fois depuis trois mois. L'indice Markit des directeurs d'achat (PMI) du secteur manufacturier français est ainsi ressorti à 49,6 points en mai, contre 51,2 points en avril, passant ainsi sous le seuil de 50 qui sépare expansion et contraction. La première estimation flash s'était établie à 49,2 points, et les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 49,3 points. La croissance de l'activité du secteur manufacturier de la zone euro a ralenti en mai, a indiqué ce lundi l'institut Markit. L'indice des directeurs d'achat (PMI) qui la mesure est ressorti à 52,2 points, un plus bas de six mois, après une estimation flash de 52,5 points, en ligne avec l'indice d'avril et les attentes du consensus. Markit précise que la croissance de la production a ralenti dans tous les pays de la zone sauf aux Pays-Bas. L'indice reste cependant supérieur au seuil de 50 points, ce qui représente toujours une croissance de l'activité mais à un rythme moins soutenu. L'indice des directeurs d'achat (PMI) manufacturier américain est, lui, finalement ressorti à 56,4 points au mois de mai après 55,4 en avril. La première estimation le donnait à 56,2 points en mai. L'indice ISM des directeurs d'achat manufacturier américain est ressorti à 53,2 points en mai contre un consensus de 55,5. En avril, il s'était établi à 54,9 points. Enfin, les dépenses de construction aux Etats-Unis ont progressé de 0,2% en avril alors que le consensus visait une hausse de 0,6%. En mars, ces dépenses avaient augmenté de 0,6% (chiffre révisé de +0,2%). A 17h30, l'euro est en repli de 0,22% à à 1,3604 dollar. FTB/MAF/5