EDF : pas de hausse du tarif de l'électricité au 1er août

19/06/2014 - 09:30 - Option Finance

(AOF) - La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal, a annoncé jeudi qu'il n'y aurait pas d'augmentation des tarifs d'électricité d'EDF au 1er août, contrairement à ce qui était prévu. Ce gel de l'augmentation des tarifs s'inscrit dans le cadre une réforme de leur calcul engagée par la ministre. "Il y avait une augmentation des tarifs de l'électricité qui était prévue au 1er août, de 5%. Ces factures n'augmenteront pas", a déclaré Ségolène Royal sur BFM-TV-RMC. L'année dernière, le gouvernement avait annoncé une hausse de 5% des tarifs de l'électricité pour l'été 2013 puis l'été 2014 afin de mieux refléter les coûts d'EDF.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader du marché français de l'électricité et un des leaders européens de l'énergie ; - Forts besoins énergétiques dans le monde et prix de revient très compétitif grâce aux réacteurs nucléaires dont la durée en France passera de 40 à 60 ans, au prix d'investissements de 55 Mds qui seront assurés par les actifs dédiés du groupe, la part non cotée étant regroupée au sein de EDF Invest ; - Stratégie du " mix génération " renforcée avec la prise de contrôle total d'EDF Energies renouvelables, activité en forte croissance en 2013 ; - Insensibilité au risque " retraite ", les engagements étant répercutés dans les tarifs ; - Forte rentabilité de la filiale italienne Edison, désormais détenue à 97,4 % et fin de l'aventure américaine, déficitaire, dans le nucléaire ; - Fin du conflit avec Veolia, EDF reprenant les activités françaises du groupe de services à l'énergie Dalkia ; - Fin du conflit avec Veolia, EDF reprenant les activités françaises du groupe de services à l'énergie Dalkia ; - Renforcement des positions dans le nucléaire au Royaume-Uni ; - Forte réduction de l'endettement et amélioration de la rentabilité en 2013 ; - Politique généreuse de distribution des dividendes de 55 % à 65 % du résultat courant.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité en raison de la dimension " politique " de la valeur : intervention de l'Etat, notamment sur la hausse des tarifs de l'électricité, débat sur la sûreté nucléaire, interrogations sur la future formule de l'ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) ; - Faible visibilité sur les conséquences des " stress tests " réalisés sur le parc nucléaire du groupe et plus généralement sur le niveau des investissements nécessaires (hausse des dépenses de maintenance, durée de vie des centrales, fermeture de certains sites...) ; - Sensibilité au réchauffement climatique sur les revenus du groupe, très partiellement compensés par la hausse des tarifs ; - En France, incertitudes liées au futur plan de transition énergétique visant à diminuer à 50 % contre 73 % en 2013 la part du nucléaire dans la production française ; - Positions à l'international encore trop faible, la France restant le plus gros contributeur à l'excédent brut d'exploitation (64 %), loin devant le Royaume-Uni (12 %) et l'Italie (6,5 %) ; - Cours très éloigné du cours d'introduction de 32 euros en 2005, malgré une des plus fortes hausses de cours en 2013.

Comment suivre la valeur

- Secteur des " utilities " (producteurs d'eau, de gaz et d'électricité), traditionnellement considéré comme défensif mais actuellement considéré à risque dans un environnement de pression fiscale accrue ; - Activité encadrée par la loi NOME (libre concurrence entre tous les acteurs du marché et revente du quart de la production d'électricité nucléaire d'EDF à ses concurrents) avec des prix de l'électricité administrés en France d'où des difficultés à faire passer le coût de maintien du réseau dans les tarifs qui devraient croître de 30 % d'ici 2017, selon la CRE ; - Corrélation positive entre la hausse des tarifs et le cours de Bourse ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva est le premier fournisseur d'EDF, et EDF, le premier client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats ; - Vision 2014-2018 : livraison de grands projets -terminal méthanier de Dunkerque, EPR de Flamanville 3, énergies renouvelables-, poursuite de la maîtrise des coûts, gains de synergies de 2,5 Mds en 2015 et retour à un cash-flow positif après dividendes ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une croissance des ventes de 3 %, d'une hausse de l'EBITDA, de " 3 % au moins " et d'un maintien du taux de distribution aux actionnaires, après 13 Mds d'investissements ; - Société publique contrôlée à hauteur de 84,49 % par l'Etat.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/