CGG noue une joint-venture en Russie

19/06/2014 - 12:45 - Option Finance

(AOF) - CGG et la compagnie maritime russe Sovcomflot spécialisée dans l'énergie ont signé un accord pour la création d'une joint-venture dédiée aux services d'acquisition de données sismiques marines 3D haut de gamme essentiellement dans les eaux arctiques et sub-arctiques. La joint-venture, dénommée Arctic Geophysical Exploration (AGE), sera détenue à hauteur de 51% par Sovcomflot et 49% par CGG et aura son siège social à Moscou. Selon les termes de l'accord, CGG apportera à la joint-venture un navire certifié glace à 14 streamers, alors que Sovcomflot apportera un navire certifié glace à huit streamers. La joint-venture offrira en priorité des services d'acquisition sismique marine 3D de haut de gamme, destinés aux opérateurs locaux pendant la saison de navigation arctique. Par ailleurs, la nouvelle compagnie, avec le support opérationnel et technique de CGG, mettra ses navires haut de gamme à la disposition du marché international le reste de l'année. CGG et Sovcomflot opèreront quatre navires pour le compte de leurs clients au cours de la saison de navigation arctique 2014. La joint-venture devrait être totalement opérationnelle et en mesure de répondre au marché sismique 3D attendu en forte croissance dans cette région dès le quatrième trimestre 2014. Jean-Georges Malcor, Directeur général de CGG, a déclaré : " Les eaux arctiques russes constituent une nouvelle frontière dont le fort potentiel a été démontré au cours des deux dernières années. La forte culture en matière de sécurité et environnement des deux partenaires et l'expérience maritime majeure de Sovcomflot dans les eaux arctiques russes, combinées à notre expertise de leader technologique, doivent permettre à la joint-venture de se développer dans cette région. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Un des leaders des services géophysiques et sismiques intégrés et leader mondial des équipements géophysiques à travers sa filiale Sercel ; - Taille critique dans chacun de ses métiers (43 % du chiffre d'affaires dans l'acquisition sismique, 22 % dans l'équipement sous la marque Sercel et 34 % dans la géosciences) ; - Stratégie de différenciation technologique via l'innovation et la modernisation de la flotte ; - Rationalisation du nombre de partenaires maritimes par la création de joint-ventures pour la gestion des navires sismiques, avec Eidesvik en 2011, Louis Dreyfus Armateurs début 2013 ; - Taux élevé -93 %- de l'utilisation des navires en début d'année, la flotte étant répartie entre les contrats exclusifs (79 %) et les multi-clients (21 %) ; - Retombées positives du rachat des actifs Géoscience de Fugro, avec l'obtention d'un contrat majeur et de long terme de gestion de bases de données ; - Bonne flexibilité financière.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise au risque géopolitique ; - Secteur ultra-cyclique situé au début de la chaîne des services pétroliers et donc très sensible aux réductions d'investissement ; - Importantes surcapacités en bas de cycle et fortes pressions concurrentielles, notamment dans l'activité terrestre ; - Dépréciations d'actifs dans la branche Acquisitions ; - Méfiance des investisseurs après deux avertissements sur résultats en 2013 ; - Perte historique en 2013 et forte chute en Bourse en 2013.

Comment suivre la valeur

- Forte dépendance aux investissements des compagnies pétrolières ; - Retombée de contrats dans l'offshore brésilien, après la mise aux enchères du gisement de Libra ; - Réduction de l'exposition à la branche acquisition, peu rentable, par la cession de 5 navires sur 18 ; - Capital très ouvert dans un secteur en pleine consolidation mais éventualité d'une OPA limitée en raison de la présence du FSI (6,5 % des actions et 11,3 % des droits de vote) et de l'Institut français du pétrole (4,2 % et 8 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de consommation pour 2014. La demande mondiale devrait atteindre 92,8 millions de barils par jour (Mb/j) cette année (1,32 million de plus qu'en 2013), un nouveau record historique. Pour satisfaire cette demande en hausse, l'AIE estime que l'Opep devra augmenter sa production en moyenne à 30 millions de barils par jour sur l'année, le niveau de son plafond actuel. La plupart des compagnies pétrolières vont réduire leurs investissements en 2014, après avoir lourdement investi dans l'exploration-production. Les investissements de Total vont diminuer de 28,3 à 26 milliards de dollars entre 2013 et 2014. Shell devrait réduire ses dépenses de 44,3 à 35 milliards de dollars en 2014, ExxonMobil de 42,5 à 38 milliards, et BP devrait les stabiliser à moins de 25 milliards. FTB/ACT/