ALSTOM : contrat pour un système de tramway au Qatar

24/06/2014 - 08:20 - Option Finance

(AOF) - Alstom, en tant que membre d'un consortium, a été choisi par Qatar Railways Company (QRAIL) pour la fourniture d'un système de tramway pour un réseau de 4 lignes destiné à la ville de Lusail, au Qatar. La part du groupe industriel français dans ce contrat s'élève à environ 750 millions d'euros, incluant des options pour 32 rames de tramways supplémentaires. Il fournira un système de tramway entièrement intégré comprenant le design, la fabrication, la mise en service et la maintenance de 35 tramways Citadis, de l'alimentation électrique, de la signalisation et de la pose des voies. Plusieurs sites d'Alstom seront impliqués dans ce projet dont Le Creusot, Ornans, Tarbes et Villeurbanne en France. Le tramway Citadis de Lusail mesurera 32 mètres. Il offrira un confort haut de gamme aux passagers, notamment grâce à des moyens de communication améliorés tels qu'un système d'information des passagers ainsi que des systèmes de sécurité à bord et en stations. Le réseau de 4 lignes traversera la ville sur une longueur de 33 kilomètres, comprenant 7 kilomètres en sous-terrain et 37 stations. Le système devrait entrer en service commercial à partir de 2018.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des centrales électriques clés en main et des TGV, également présent dans les technologies de captation et réduction de CO2, ainsi que les solutions de gestion des réseaux électriques ou GRID ; - Activités complémentaires, dopées par les besoins en infrastructures des pays émergents (50 % du carnet de commandes) et en modernisation dans les pays occidentaux : équipement et production d'énergie (45 % des ventes), équipement de transport ferroviaire (27 %), énergies renouvelables (9 %) et GRID (19 %) ; - Stratégie de croissance fondée sur des partenariats/coentreprises et jugée porteuse par les analystes ;

Les points faibles de la valeur

- Dépendance aux dépenses publiques et aux capacités de financement de ses clients ; - 50% de l'activité encore réalisée dans les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement ; - Pertes de parts de marché sur le marché du gaz et taille inférieure à ses principaux concurrents - GE, Siemens et ABB ; - Crise structurelle du marché des centrales thermiques entraînant des réductions d'effectifs en Europe ; - Taille inférieure à ses principaux concurrents - GE, Siemens, ABB et les chinois CNR et CSR, recul du carnet de commandes à fin 2013, manque structurel de trésorerie et incapacité du premier actionnaire, Bouygues, à supporter le développement du groupe : d'où le projet de cession des divisions Energie - Thermal Power, Renewables et Grid ; - Valeur délaissée depuis deux ans, du fait notamment des débats sur la sûreté nucléaire et de l'engagement du groupe dans la rénovation de parcs nucléaires.

Comment suivre la valeur

- Evolution du débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables ; - Impact du pouvoir politique sur la stratégie du groupe qui pourrait être contraint de vendre sa division Energie à Siemens et non à General Electric ; - Dossier " value " dont la valorisation dépendra d'ici l'été de l'évolution du dossier de vente des divisions Energie, qui intéressent General Electric et Siemens ; - Interrogations sur l'avenir du groupe, qui sera réduit à sa division transport après la cession des activités énergie ; - Exercice décalé, clos au 31 mars ; - Incertitude sur la position à long terme de Bouygues, premier actionnaire avec 29,4 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/