La bourse italienne aurait-elle fini sa lune de miel ? (Mirabaud)

25/06/2014 - 15:43 - Option Finance

(AOF / Funds) - Après sa hausse vertigineuse au cours du premier trimestre, la bourse italienne a brusquement chuté au début du mois de mai, observe l'équipe de recherche de Mirabaud dans sa stratégie d'investissement pour juin 2014. Précisément, l'indicateur vedette des actions italiennes a dévissé de plus de 6% en l'espace de deux semaines. Pour le gérant, ce violent retournement est imputable à la publication de la croissance économique du pays, en contraction de 0,1%, soit une amère déception par rapport aux attentes d'une progression d'environ 0,2% selon le consensus du marché. Fort de son avancée en début d'année, l'indice des titres cotés à la bourse de Milan conserve toutefois son premier rang au sein des marchés développés en termes de performance cumulée depuis le premier janvier. En particulier, le différentiel est encore de l'ordre de 10% par rapport au marché allemand. Mais l'avantage va-t-il se creuser ou au contraire se réduire ? Que nous disent les fondamentaux ? La faiblesse de la croissance déplorée semble essentiellement le résultat de la demande intérieure, souligne Mirabaud. En effet, les ventes au détail n'ont pas cessé de reculer depuis le début de l'année. Si le sentiment du consommateur s'est amélioré, la progression ne transparaît pas encore dans les statistiques de consommation. [-73]· l'image de la demande interne qui demeure, pour l'instant, en berne, les importations ont fléchi durant l'hiver dernier. Au contraire, les exportations n'ont cessé d'augmenter, accentuant le surplus de la balance commerciale. L'examen de la croissance allemande aboutit à une conclusion bien différente : le rythme d'activité en Allemagne au cours du premier trimestre s'explique par une poussée de la demande intérieure et non par la force des exportations ! Le tant attendu et nécessaire rebalancement au sein de la zone euro serait-il en train de prendre forme ? Pour Mirabaud, il est certes trop tôt pour pouvoir l'affirmer, mais le gérant continue de favoriser cette hypothèse en vertu de l'implémentation de réformes structurelles. Le redressement économique de la zone euro en dépend. Les politiciens doivent en être conscients. Ne pas s'efforcer d'en prendre le chemin présente le risque de relancer la crise de l'Union monétaire. [-73]· ce titre, Mirabaud maintient sa position haussière concernant les actions dont il est question. AUT/ALO