STMICROELECTRONICS : lancement d'une émission d'obligations convertibles de 1 milliards de dollars

26/06/2014 - 12:09 - Option Finance

(AOF) - STMicroeletronics NV a annoncé aujourd'hui le lancement d'une émission de 1 milliard de dollars d'obligations senior non assorties de sûretés convertibles en actions nouvelles ou existantes, et un programme de rachat d'actions, afin de satisfaire ses obligations au titre des plans d'attribution d'actions aux salariés. Les obligations comprendront deux tranches : une échéance de 5 ans ne portant pas d'intérêt et une échéance de 7 ans portant un taux annuel compris entre 0,5% et 1%. Le prix de conversion des obligations à 5 ans devrait être fixé avec une prime comprise entre 30% et 40% au-dessus du cours moyen des actions STMicroelectronics pondéré par les volumes entre le lancement et la fixation du prix sur Borsa Italiana le 26 juin 2014. Le prix de conversion des obligations à échéance de 7 ans devrait offrir une prime située entre 31% et 41% au-dessus du cours moyen calculé selon la même méthode. Les modalités finales des obligations devraient être déterminées et annoncées plus tard aujourd'hui et le règlement est prévu le 3 juillet ou aux environs de cette date. Leur produit sera utilisé par STMicroeletronics pour ses besoins généraux. Carlo Ferro, Directeur financier de STMicroeletronics, a commenté : "Notre objectif est de renforcer la structure financière de STMicroeletronics, de gagner en flexibilité financière pour soutenir notre croissance. Le moment est opportun et permet de bénéficier des conditions actuelles du marché des valeurs mobilières donnant accès au capital. En outre, la structure est prévue pour être favorable à nos actionnaires, en minimisant la dilution potentielle grâce à la combinaison de l'option de règlement net en actions et le lancement simultané d'un programme de rachat d'actions".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Cinquième mondial et premier européen des semi-conducteurs destinés aux télécoms, aux produits de consommation électronique, à la robotisation ; - Leader mondial dans les microsystèmes électromécaniques (Mems) et dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles, un marché qu'il contrôle à 48 %, loin devant ses concurrents ; - L'une des entreprises les plus innovantes de son secteur, notamment dans les microcontrôleurs et l'électronique de puissance ; - Croissance portée par la demande chinoise et le développement des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - Partenariat stratégique avec Samsung dans l'utilisation du FD-SOI, technologie peu gourmande en énergie ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Pression concurrentielle forte dans les circuits intégrés pour mobiles ; - Déséquilibre entre la division SP&A (Sense Power and Auto motive : produits de détection et de puissance pour l'automobile), bénéficiaire, et la division EPS (Embedded Processing Solutions : solutions de traitement embarquées) dont les pertes opérationnelles pèsent sur la rentabilité du groupe ; - Ralentissement de la demande, notamment dans les smartphones et les puces pour décodeurs numériques ; - Méfiance des investisseurs à l'égard des objectifs 2014 de hausse de 20 % des ventes et de la marge brute ; - Rentabilité inférieure à celle des autres poids lourds du secteur en raison d'une structure de coûts fixes élevés, notamment en Europe ; - Encore des pertes en 2013.

Comment suivre la valeur

- Secteur très cyclique et fortement dépendant des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public ; - Volatilité boursière en fonction des niveaux de stocks mondiaux de semi-conducteurs, des commentaires de Texas Instruments et des parités de change euro-dollar ; - Retombées de la réorganisation du groupe en deux divisions, SP&A et EPS, qui vise à abaisser les charges d'exploitation dans les usines dès 2014 ; - Retombées commerciales, à partir de 2014, des premiers produits FD-SOI de renforcement de puissance des circuits électriques, fabriqués en partenariat avec le Cea et Soïtec ; - Lancement, avec l'Etat français, d'une co-entreprise de production, à Cralles en France, de microprocesseurs destinés aux routeurs et smorphones, dans laquelle le groupe investira 1,3 Md d'ici 2017 ; - Réalisation de l'objectif d'une marge d'exploitation proche de 15 % en 2015 ; - Valeur non opéable, contrôlée à 27,5 % par ST Holding, société détenue à parité par les états italien et français.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

L'institut GfK considère que le marché français de l'électronique grand public va enregistrer une croissance de 0,7% en 2014, pour atteindre 15,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires. La croissance du marché est alimentée par le développement des produits qui communiquent avec Internet et qui constituent le segment du connecté. Cette catégorie pèse déjà 11,5 milliards d'euros, soit les deux tiers du chiffre d'affaires annuel de l'électronique grand public en France, et la moitié des ventes en volumes. L'Internet des objets (bracelets, pèse-personnes, montres savantes,...), ou créneau des "objets intelligents", est également en plein essor. Ce marché minuscule n'a représenté que 300.000 unités l'an passé, soit 64 millions d'euros, mais d'ici à 2020, le chiffre d'affaires devrait atteindre plusieurs milliards d'euros en France, selon GfK. FTB/ACT/