JCDECAUX rachète 25% des parts de sa coentreprise avec Mitsubishi au Japon

26/06/2014 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - JCDecaux a annoncé jeudi soir avoir acquis auprès de Mitsubishi Corporation 25% des parts de leur coentreprise MCDecaux, et en détenir désormais 85%. Mitsubishi Corporation reste cependant présent au capital à hauteur de 15% et continue à faire bénéficier MCDecaux de son soutien, précise le spécialiste de la communication extérieure. Numéro un du mobilier urbain publicitaire au Japon, MCDecaux est présent dans les 20 plus grandes villes nipponnes, soit en concession avec les villes comme à Yokohama, Osaka, Nagoya, Kobe, Hiroshima ou Kyoto, soit en concession avec les principaux opérateurs privés de bus comme à Tokyo, Fukuoka ou Sapporo. Outre 1 600 abribus publicitaires et 150 vélos en libre-service installés dans 36 des 50 premières communes japonaises, MCDecaux gère un réseau de mobiliers publicitaires dans 163 centres commerciaux des chaînes Aeon et Ito Yokado, le tout représentant 6 300 faces publicitaires de 2 mètres carrés chacune.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la communication externe présent dans une soixantaine de pays avec un part de marché supérieure à 10 %, inventeur du concept du Mobilier urbain et diversifié dans la publicité dans les transports et par affichage; - Implantation véritablement mondiale, 32 % de l'activité provenant des pays émergents ; - Contrats de long terme (15 ans en moyenne) assurant des revenus récurrents ; - Hausse structurelle de la communication extérieure tirée par l'urbanisation et la mobilité croissante de la population mondiale, d'où une croissance organique du chiffre d'affaires du groupe supérieure de 0,7 % par an à celle du marché publicitaire mondial durant les dix dernières années ; - Montée en puissance dans les aéroports et dans les gares/métros avec une stratégie de " premiumisation " des espaces publicitaires et de monétisation d'une audience captive (notamment dans les aéroports) ; - Acquisition, en 2014, de l'espagnol Cemusa, présent à New York, au Brésil, à Lisbonne et dans 41 aéroports espagnols ainsi que du mexicain Eumex, qui donne au groupe le rang de leader en Amérique latine ; - Absence totale de dette à fin 2013 permettant de jouer le rôle de consolidateur dans le secteur.

Les points faibles de la valeur

- Faibles perspectives de croissance à court terme en raison d'une surexposition à l'Europe (encore plus de la moitié des ventes) ; - Pression concurrentielle élevée pour la branche affichage), d'où des dépréciations pour la division affichage qui ont pesé sur le résultat 2013 ; - Rentabilité de l'activité transport nettement inférieure à la moyenne du groupe ; - Publicité extérieure davantage encadrée par la loi en France ; - Valeur chère en Bourse, proche de ses plus hauts de 5 ans.

Comment suivre la valeur

- Valeur traditionnellement défensive au sein du secteur publicitaire mais dont le chiffre d'affaires commence à être affecté par la déprime en Europe ; - Activité sensible au dynamisme du transport aérien ; - Réalisation des ambitions 2016 d'un chiffre d'affaires réalisé à 35-40 % dans les pays émergents ; - Valorisation boursière liée aux annonces d'attribution de contrats dans les grandes villes, aux opérations de croissance externe aux Etats-Unis par le biais de la co-entreprise avec CBS Outdoor ou dans les pays émergents (30 % dans le Russ Outdoor en début 2013) ; - Evolution du plan de croissance aux Etats-Unis et rumeurs de rapprochement avec l'américain CBS Outdoors ; - Impact sur la croissance des récents contrats - Sao Paulo, Chicago, Boston, aéroport de Dubaï, abribus parisiens, Los Angeles... ; - Objectif, pour le 2ème trimestre 2014, d'un chiffre d'affaires en hausse supérieure à celle du 1er trimestre ; - Groupe à caractère familial, la holding JCDecaux détenant 70,23 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/