ATOS : Worldline fixe son prix d'introduction à 16,40 euros

27/06/2014 - 08:30 - Option Finance

(AOF) - Worldline, ex-filiale du groupe français Atos, va effectuer son entrée en Bourse ce vendredi matin sur Euronext Paris, au prix de 16,40 euros par action, ce qui correspond au bas de la fourchette visée. Ce prix "correspond à une capitalisation boursière d'environ 2,161 milliards d'euros", indique Worldline dans un communiqué. L'offre a été bien reçue par les investisseurs institutionnels français et internationaux et la taille de celle-ci est de 575 millions d'euros environ, dont 255 millions d'euros d'actions nouvelles et 320 millions d'euros environ d'actions existantes cédées par Atos SE. Dans l'hypothèse d'un exercice intégral de l'option de surallocation, la taille de l'offre atteindrait un montant d'environ 661 millions d'euros. Cette option, exerçable du 26 juin au 26 juillet inclus, porte sur un maximum de 15% de la taille de l'offre, "soit un nombre maximum de 5.256.118 actions existantes supplémentaires cédées par Atos SE". Les négociations des actions Worldline débuteront le 27 juin - sous forme de promesses d'actions jusqu'au 1er juillet 2014 inclus - et le règlement-livraison de l'offre est prévu le 1er juillet.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Huitième mondial des prestataires de services informatiques, deuxième européen avec 4 % du marché (8 % au Benelux, 7 % en France et en Allemagne, 6 % en Europe centrale et Europe de l'Est, 3% dans la péninsule ibérique et au Royaume-Uni-Irlande) ; - L'un des profils les plus défensifs du secteur en raison du poids -77 %- des revenus récurrents au travers de contrats pluri-annuels et un carnet d'ordres égal à 1,8 année de revenus ; - Portefeuille de clientèle équilibré entre l'industrie, les services et la distribution (32 %), les services publics, santé et transports (27 %), les telecoms, medias et services aux collectivités (23 %) et la finance ; - Stratégie organisée entre l'IT avec le cloud computing au sein de Canopy, qui sera renforcée par l'expertise " big data " de Bull, et les services transactionnels et de paiement ; - Qualité du management, notamment dans la gestion des acquisitions, et gains réguliers de parts de marché ; - Rachat d'actions et hausse du dividende en 2014.

Les points faibles de la valeur

- Encore trop de différences dans la rentabilité des différentes divisions ; - Peu d'avantages compétitifs sur les activités Consulting et Intégration de systèmes ; - Difficultés dans la finance, le secteur public et l'automobile en France ; - Présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) insuffisante comparée à celle de ses concurrents malgré les efforts récents ; - Incertitudes sur l'OPA éventuelle sur Steria qui préfère un rapprochement avec Sopra ; - Activité encore trop focalisée sur le segment très concurrentiel des datacenters.

Comment suivre la valeur

- Lancement, en novembre, du plan " Ambition 2016 " : - croissance organique des ventes entre 2 et 3 % par an par un doublement du chiffre d'affaires aux Etats-Unis et une croissance annuelle de 15 % en moyenne dans les émergentes, - hausse de la marge opérationnelle entre 8,5 et 9,5 % et flux de trésorerie annuel proche de 500 M ; - Lancement, jusqu'au 31 juillet, de l'OPA amicale sur Bull, au prix de 4,9 par action ; - Introduction en Bourse avec augmentation de capital, le 27 juin 2014, d'une part minoritaire de la filiale Worldine, deuxième européen des paiements électroniques derrière Gemalto ; - Amélioration de la rentabilité de la division Intégration de systèmes ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une hausse du chiffre d'affaires et d'une nouvelle amélioration de la marge opérationnelle, entre 7,5 % et 8 % ; - Caractère spéculatif atténué par l'entrée de Siemens au capital d'Atos (à hauteur de 14,6 %) et la dilution consécutive de PAI Partners (21,1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le marché français des services informatiques a légèrement reculé de 0,3% en 2013, et représente 30 milliards d'euros. Néanmoins, les performances opérationnelles des principaux acteurs se sont généralement améliorées l'an passé. GFI Informatique a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 11,3% à 742,7 millions d'euros, et un bénéfice net en progression de 16,4%, à 13,5 millions d'euros. En 2014, le marché français du conseil et services informatiques devrait afficher une croissance de 1,4% selon le Syntec numérique. Sur les cinq dernières années, les fusions et acquisitions ont été limitées dans le secteur. Pourtant, après la reprise d'Euriware (Areva) par Capgemini, le rapprochement entre Steria et Sopra marque la reprise du mouvement de consolidation. Certains analystes estiment que cette évolution est rendue nécessaire par la baisse progressive de l'intensité capitalistique du secteur et le ralentissement de sa croissance organique. Les intervenants doivent également satisfaire les nouveaux besoins de leurs clients dans les services à la mobilité, l'informatique en nuage ("cloud computing") ou les réseaux sociaux. FTB/ACT/