VEOLIA : contrat en Australie pour l'exploitation d'usines de production et de traitement d'eau

01/07/2014 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - Veolia a annoncé avoir été choisi par Hunter Water Corporation pour l'exploitation et la maintenance de 25 usines de production et de traitement d'eau situées dans la région de Hunter en Nouvelle-Galles du Sud (Australie). " Remporté à l'issue d'un appel d'offres international, ce contrat, d'un montant de 193 millions d'euros (279 millions de dollars australiens), est le plus important contrat jamais attribué par Hunter Water ", souligne le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets. C'est aussi la première fois qu'Hunter Water confie à un opérateur privé la gestion et la maintenance de ses installations. Dans le cadre de ce contrat de 8 ans, Veolia s'est vue confier la gestion et la maintenance d'usines qui fournissent de l'eau potable et assurent le traitement des eaux usées à plus d'un demi million d'habitants dans six régions de la Nouvelle-Galles du Sud. Veolia rappelle qu'il gère plus de 30 installations de production et de traitement d'eau en Nouvelle-Zélande et en Australie, un pays où il est présent depuis plus de 20 ans. Ce contrat conforte l'implantation de Veolia dans la région de Hunter, où le groupe est déjà partenaire des plus grandes entreprises telles que Tomago Aluminium, Eraring et Rio Tinto, conclut le groupe.

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Les points forts de la valeur

- Leader mondial des services à l'environnement -eau pour 46 % du chiffre d'affaires, propreté pour 36 % et énergie pour 21 % ; - Présence forte à l'international, amenée à croître à 66 % après intégration de Dalkia International ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une récurrence du chiffre d'affaires ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Stratégie opérationnelle en deux volets : - réorganisation en réunissant les activités sous la seule marque Veolia Environnement dans chaque pays et en mutualisant les fonctions support ; - croissance fondée sur 4 piliers : ciblage des problématiques environnementales majeures, renforcement sur les marchés en croissance, pénétration des clients industriels et évolution des modèles économiques ; - Relèvement du plan d'économies à 750 M, contre 470 M d'ici fin 2015 ; - Premières réussites dans le désendettement du groupe, ramené à 8-9 Mds fin 2013 grâce aux cessions, de 6,3 Mds en 2012/2013 .

Les points faibles de la valeur

- Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise (baisse des tarifs en Allemagne, renégociation des contrats en France, fin du contrat d'Indianapolis...) ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur la capacité à générer des cash flows suffisants, et sur les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon ; - Endettement encore élevé et création de cash-flow insuffisante malgré les cessions d'actifs et l'émission d'emprunts perpétuels ; - Fortes disparités de rentabilité entre les branches, l'eau étant la mieux margée ; - Instabilité des actionnaires et attaques récurrentes contre la direction générale ; - Remise en cause du statut de valeur de rendement, malgré l'engagement de verser un dividende inchangé de 0,7 par titre sur 2013 et 2014.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Avancées à l'international, notamment la Pologne, la Bulgarie et la Grande-Bretagne en Europe, le Japon, la Corée du sud et la Chine en Asie du Nord ; - Renouvellement des contrats de concessions d'eau en France, où Veolia dégagerait une rentabilité double de celle de Suez et où les municipalités sont de plus en plus vigilantes ; - Montée en puissance des activités avec les clients industriels (à 50 % du chiffre d'affaires, contre 35 % aujourd'hui), au détriment des clients municipaux ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'un retour à la croissance organique de chiffre d'affaires, de 3 % l'an, d'une hausse de la capacité de financement supérieure à 5 % et d'une progression de la rentabilité opérationnelle de 10 % à taux de change constants ; - Spéculations sur une entrée dans le capital des fonds souverains norvégien et saoudien ; - Capital ouvert mais valeur non " opéable ", même si la Caisse des Dépôts, premier actionnaire avec 8,9 % du capital, entend diminuer sa position.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/