EUROFINS rachète Analytical Technology au Brésil

02/07/2014 - 10:47 - Option Finance

(AOF) - Eurofins Scientific a annoncé mercredi la signature d'un accord avec Analytical Technology (Anatech) en vue de son acquisition pour un montant qui n'a pas été précisé. Anatech, spécialisé dans les tests environnementaux, compte 155 employés et affiche un chiffre d'affaires annuel de 30 millions de reais brésiliens (environ 10 millions d'euros), précise le groupe français de bioanalyse. Il a pour clients de nombreuses sociétés industrielles brésiliennes ou internationales, ainsi que l'Etat fédéral brésilien et certains services gouvernementaux locaux. La date de finalisation de cette acquisition n'a pas été spécifiée.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points forts de la société

- Leader mondial de la bio-analyse pour les produits alimentaires (près de 40 % des ventes), troisième mondial des test en biotechnologie (38 % des ventes) et troisième mondial des tests environnementaux (10 % environ) ; - Marché très porteur, en raison d'un environnement réglementaire et sanitaire toujours plus strict et de la récurrence des " scandales " alimentaires, notamment aux Etats-Unis (23 % des ventes), en Allemagne (17 %), au Royaume-Uni (5 %) et en France (18 %) ; - Montée en puissance dans les pays émergents -Brésil et Chili- et en Asie-Pacifique (10 % des ventes au total) ; - Acteur incontournable dans l'agroalimentaire et diversification réussie sur des marchés de niche, telle la génétique où la qualité des tests d'Eurofins lui donne une légitimité scientifique forte ; - Activité en grande partie résiliente (75% des revenus) et fortes barrières à l'entrée, renforcées par la base de données constituée depuis la création en 1987 ; - Développement fondé sur la croissance externe (10 acquisitions sur les 5 premiers mois de 2014, apportant 135 M de CA supplémentaire) ; - Situation financière saine.

Points faibles de la société

- Importante structure de coûts fixes ; - Confiance à restaurer après une succession de déceptions dans le passé sur les performances financières ; - Retard dans le redressement de IPL (analyse de l'eau) et difficultés dans les tests sur l'environnement en Europe, en raison du marasme économique. - Secteur très consommateur de capitaux ; - Valorisation élevée, le cours étant à ses plus hauts historiques.

Comment suivre la valeur

- Activité marquée par une forte saisonnalité, avec des débuts d'année poussifs, et forte sensibilité aux conditions climatiques rigoureuses ; - Réalisation du plan 2012-2017 : chiffre d'affaires de 2 mds en 2017, par croissance externe annuelle de 100 à 120 M -telle l'acquisition des néerlandais KBBL Omegam, début 2014- et marge opérationnelle de 20 % ; - Efforts de développement concentrés sur les pays à fort potentiel tels que le Chili, la Chine, l'Inde et les Etats-Unis et le Pacifique, le groupe assumant son rôle de prédateur ; - Intégration de l'américain VIBT acquis en mai 2014 (plus forte acquisition du groupe depuis 2001) ; - Retombées du partenariat conclu en août 2013 avec Danone dans le testing de nutriments infantiles, susceptible d'apporter 30 M de revenus sur 5 ans ; - Capital contrôlé par la famille fondatrice Gilles Martin (46 % du capital et 52,7 % des droits de vote).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Moody's a renouvelé la perspective "stable" pour le secteur pharmaceutique dans le cadre d'une étude sectorielle sur les douze à dix-huit prochains mois. L'introduction de nouveaux produits devraient assurer la poursuite de la croissance de l'industrie, qui semble avoir résolu la perte de brevets majeurs. Le bénéfice brut d'exploitation (EBITDA) moyen devrait croître de 2 à 3%, grâce à plusieurs facteurs : l'augmentation de la proportion de médicaments sous ordonnances, l'accroissement des ventes sur les marchés émergents et les hausses de tarifs aux Etats-Unis. L'agence de notation considère que le secteur devrait être soumis à un ralentissement des mises sur le marché de médicaments à fort potentiel de chiffre d'affaires (blockbusters) cette année et l'année prochaine. En France le contexte se durcit avec l'annonce par les autorités d'un nouveau plan d'économies de 3,5 milliards d'euros sur les trois prochaines années. FTB/ACT/