SAINT-GOBAIN : succès de l'option du paiement du dividende en actions

02/07/2014 - 18:30 - Option Finance

(AOF) - Saint-Gobain a annoncé le succès de l'option pour le paiement du dividende 2013 en actions auprès de ses actionnaires. Le groupe avait décidé la mise en distribution d'un dividende de 1,24 euro par action, avec versement de 50% en espèces et, au choix de l'actionnaire, option pour le paiement de 50% en espèces ou en actions. La période d'option, ouverte le 11 juin 2014, s'est achevée le 25 juin 2014. 71,8% des droits ont été exercés en faveur de l'option pour le paiement de 50% du dividende en actions. Les actions, qui seront créées et livrées le 4 juillet 2014, porteront jouissance à compter du 1er janvier 2014 et seront assimilées, dès leur création, aux actions existantes. Elles feront l'objet d'une admission à la cotation le 4 juillet 2014 sur le marché Euronext Paris. A l'issue de cette opération, le capital social de la Compagnie de Saint-Gobain à la date du 4 juillet 2014 sera porté à 2 271 millions d'euros, divisé en 567,8 millions d'actions au nominal de quatre euros chacune, entièrement libérées et toutes de même catégorie. Pour la partie du dividende payable en numéraire, le paiement interviendra également le 4 juillet 2014, et représentera pour le groupe un versement total de 441 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial du vitrage organisé en quatre divisions : distribution (44 % des ventes), produits de construction (28 %), matériaux innovants et vitrages plats (22 %) et emballage. - Depuis 2007, recentrage sur les métiers de l'habitat avec un positionnement sur le domaine porteur de l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments (32 % des ventes, dont 27 % en France) ; - Priorité donnée aux produits et solutions à forte valeur ajoutée qui devront passer à 53 % des ventes en 2018 contre 24 % en 2013 ; - Enracinement local des implantations de la branche Distribution ; - Retour de la capacité à accroître les prix de vente, notamment dans le vitrage, pour compenser la hausse des coûts de matières premières ; - Réduction de l'endettement et amélioration de la situation financière par la cession de la filiale américaine Verallia.

Les points faibles de la valeur

- Caractère cyclique de l'activité, 4/5ème des ventes étant réalisées dans le secteur de la construction, aggravé par les difficultés des verres plats pour automobiles ; - Présence encore trop forte en Europe -71 % des ventes- loin devant les émergents -19 %- et l'Amérique du nord ; - Forte sensibilité à la cherté de l'euro face au dollar, à la livre, au real brésilien et au peso argentin ; - Abandon du plan stratégique 2011-2015 en raison des incertitudes macro-économiques.

Comment suivre la valeur

- Evolution en Europe des mises en chantier et des permis de construire d'une part, des ventes automobiles d'autre part ; - Réalisation de la stratégie 2014-2018 : 66 % des actifs industriels hors de l'Europe occidentale, notamment en Amérique du Nord, Asie et Afrique, accélération de la rotation du portefeuille, forte croissance externe, avec 4 Mds de cibles déjà identifiées ; - Nouveau programme de réduction des coûts annoncé fin 2013, de 800 M sur 2014-2015 ; - Risque d'un appel de la Commission européenne dans le dossier d'entente entre industriels du vitrage ; - Vers une reprise des acquisitions de petite taille ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une " nette amélioration du résultat d'exploitation à structure et change comparables " ; - Capital éclaté, avec Wendel comme premier actionnaire (12 % et 20 % des droits de vote), mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des Dépôts (2,5 %) et d'une grande implication des salariés (2,5 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le SFIC anticipe une nouvelle baisse de la consommation de ciment en 2014 (de 2,5%). Les volumes atteindraient ainsi 18,7 millions de tonnes, un niveau historiquement bas depuis trente ans. Du côté des travaux publics (un tiers des débouchés des cimentiers), les financements sont fragilisés par la baisse des dotations et la remise en cause de l'écotaxe. Pour le bâtiment, le SFIC anticipe une nouvelle baisse de la consommation. A ce contexte peu favorable, s'ajoutent deux menaces selon le SFIC : les importations de clinker (un constituant du ciment artificiel) qui pourraient croître à court terme et le coût de l'électricité. Les industriels estiment que la suppression du plafonnement de la contribution au service public d'électricité (CSPE), et la hausse du prix régulé de l'électricité (dispositif ANREH) va dégrader les marges opérationnelles de la profession. FTB/ACT/