VEOLIA ENVIRONNEMENT prend acte de la décision de villes marocaines de rejeter l'offre du fonds actis sur ses filiale

03/07/2014 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Veolia Environnement indique dans un communiqué avoir pris connaissance des récentes délibérations de plusieurs communes des Wilayas de Rabat-Salé, Tanger et Tétouan, rejetant l'offre d'acquisition par le fonds Actis de ses filiales Redal et Amendis, et se prononçant en faveur d'un rachat des contrats de concessions des services d'eau, d'assainissement liquide et d'électricité opérées par ces sociétés. Le numéro un mondial des services à l'environnement dit accueillir favorablement le choix des communes. Le géant français souligne en effet que ce choix correspond à sa volonté de céder ses activités, et est pleinement impliquée auprès des autorités délégantes et gouvernementales pour mener à bien ce processus. Durant cette période, la continuité et la qualité de service demeureront la priorité de Redal et Amendis. Veolia rappelle qu'en 2011, il a émis la volonté de se recentrer sur des activités où il apporte une plus grande valeur ajoutée, et où son expertise est plus essentielle, d'où sa décision de céder ses activités de concession au Maroc, annoncée en 2012. Dans ce cadre, le groupe avait conclu, le 8 mars 2013, un accord avec le fonds d'investissement britannique Actis pour la cession de Redal et Amendis, accord soumis à l'approbation des communes desservies, comme prévu par les contrats de concession. Selon Veolia, cette opération avait initialement été accueillie favorablement par les autorités, qualifiée de "gagnant-gagnant ", et se traduisant notamment par un apport en fonds propres de 575 millions de dirhams de la part d'Actis. C'est un schéma différent qui se profile aujourd'hui avec l'annonce faite par plusieurs communes de leur volonté de racheter les actuels contrats de concession, reconnaît le groupe français. Le rachat par les autorités délégantes répond à la volonté exprimée en 2012 par Veolia, qui est pleinement impliquée auprès des autorités délégantes et gouvernementales pour mener à bien ce processus, conformément aux dispositions contractuelles (l'article 71 pour Redal et 72 pour Amendis des contrats de gestion déléguée). Ce processus comprend une période de six mois au terme de laquelle seront appliquées les dispositions contractuelles relatives aux conditions financières du rachat. Dans cet intervalle, les communes devront définir les modalités opérationnelles de la reprise des services.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des services à l'environnement -eau pour 46 % du chiffre d'affaires, propreté pour 36 % et énergie pour 21 % ; - Présence forte à l'international, amenée à croître à 66 % après intégration de Dalkia International ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une récurrence du chiffre d'affaires ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Stratégie opérationnelle en deux volets : - réorganisation en réunissant les activités sous la seule marque Veolia Environnement dans chaque pays et en mutualisant les fonctions support ; - croissance fondée sur 4 piliers : ciblage des problématiques environnementales majeures, renforcement sur les marchés en croissance, pénétration des clients industriels et évolution des modèles économiques ; - Relèvement du plan d'économies à 750 M, contre 470 M d'ici fin 2015 ; - Premières réussites dans le désendettement du groupe, ramené à 8-9 Mds fin 2013 grâce aux cessions, de 6,3 Mds en 2012/2013 .

Les points faibles de la valeur

- Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise (baisse des tarifs en Allemagne, renégociation des contrats en France, fin du contrat d'Indianapolis...) ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur la capacité à générer des cash flows suffisants, et sur les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon ; - Endettement encore élevé et création de cash-flow insuffisante malgré les cessions d'actifs et l'émission d'emprunts perpétuels ; - Fortes disparités de rentabilité entre les branches, l'eau étant la mieux margée ; - Instabilité des actionnaires et attaques récurrentes contre la direction générale ; - Remise en cause du statut de valeur de rendement, malgré l'engagement de verser un dividende inchangé de 0,7 par titre sur 2013 et 2014.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Avancées à l'international, notamment la Pologne, la Bulgarie et la Grande-Bretagne en Europe, le Japon, la Corée du sud et la Chine en Asie du Nord ; - Renouvellement des contrats de concessions d'eau en France, où Veolia dégagerait une rentabilité double de celle de Suez et où les municipalités sont de plus en plus vigilantes ; - Montée en puissance des activités avec les clients industriels (à 50 % du chiffre d'affaires, contre 35 % aujourd'hui), au détriment des clients municipaux ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'un retour à la croissance organique de chiffre d'affaires, de 3 % l'an, d'une hausse de la capacité de financement supérieure à 5 % et d'une progression de la rentabilité opérationnelle de 10 % à taux de change constants ; - Spéculations sur une entrée dans le capital des fonds souverains norvégien et saoudien ; - Capital ouvert mais valeur non " opéable ", même si la Caisse des Dépôts, premier actionnaire avec 8,9 % du capital, entend diminuer sa position.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/